Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick estime que le monde est dans la zone dangereuse.
Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a estimé jeudi que les pays occidentaux n'auraient "pas d'excuse" s'ils retombaient en récession et pesaient sur l'économie mondiale.
"En 2008, beaucoup ont dit qu'ils n'avaient pas vu venir les turbulences. Les dirigeants n'ont pas d'excuse de ce genre aujourd'hui", a déclaré M. Zoellick lors d'une conférence de presse à l'ouverture des assemblées annuelles de la Banque et du Fonds monétaire international à Washington.
"Le monde est dans la zone dangereuse", a-t-il considéré.
"J’ai toujours pensé qu'une nouvelle récession pour les plus grandes économies de la planète est improbable. Mais ma confiance dans cette perspective est érodée chaque jour par le flux constant de mauvaises nouvelles économiques", a indiqué le président de l'institution d'aide au développement.
"Une crise fabriquée dans le monde développé pourrait devenir une crise pour les pays en développement. L'Europe, le Japon et les Etats-Unis doivent agir pour s'attaquer à leurs graves problèmes économiques avant qu'ils ne deviennent encore plus graves pour le reste du monde", a-t-il prévenu.
Interrogé sur ce qu'il conseillait de faire à tous ces pays, M. Zoellick les a appelés à éviter le protectionnisme.
"Qu'il s'agisse des pays développés ou en développement, ma conclusion est (...) qu'il y a deux conseils politiques à donner en général. L'un d'entre eux est: ne faites pas de bêtise. Donc ne laissez pas le monde glisser dans le protectionnisme", a-t-il expliqué.
"Et deuxièmement, en ce qui concerne l'agriculture, quand les prix commencent à monter, évitez les embargos sur les exportations", a-t-il souligné.