Aux Etats-Unis, le piratage des serveurs du comité national du parti démocrate a été attribué à des soi-disant hackers "gouvernementaux" russes.
Repérer les hackers russes a toujours posé un grand problème. A moins qu'ils bâclent leur boulot, ou qu'on ait fait croire que ce sont bien des Russes…
Certains responsables du renseignement américain estiment que les pirates russes pouvaient laisser des traces de façon délibérée, dans le seul but de se faire respecter par Washington.
Mais, l'idée privilégiée est que, dans toute cette histoire du piratage des courriels du Parti démocrate américain, les traces des hackers russes ont été laissées exprès.
En témoignent l'utilisation de certains caractères cyrilliques, le travail pendant des heures correspondant aux horaires de travail du gouvernement russe. Pour ajouter à cela, les hackers n'ont travaillé ni pendant les fêtes religieuses ni pendant les jours fériés russes.
"Soit les hackers ont bâclé le travail, ce qui pose la question de savoir comment ils ont pu aller si loin sans être détectés, soit ils voulaient montrer qu'ils étaient russes", a confié un responsable à Reuters.
Les interlocuteurs de Reuters ont également souligné qu'il était toujours plus compliqué de détecter des hackers russes que des hackers chinois. Pourtant, ces deux dernières années, les pirates russes sont devenus plus agressifs et détectables, surtout quand ils bâclent la besogne.
Aux Etats-Unis, le piratage des serveurs du comité national du parti démocrate a été attribué à des soi-disant hackers "gouvernementaux" russes.
Le Kremlin a rejeté ces accusations. Le gouvernement russe ne sait rien sur l'existence de ces hackers dits "gouvernementaux", a déclaré un porte-parole du cabinet ministériel russe. Le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a exclu toute possibilité que le gouvernement ou des établissements gouvernementaux soient liés à l'attaque.