Elle a exhorté ses compatriotes à ne pas céder au message populiste de son rival républicain pour le scrutin de novembre.
Hillary Clinton est devenue jeudi à Philadelphie la première femme investie par un grand parti dans la course à la Maison Blanche, et s'est posée en garante d'une Amérique optimiste et ouverte face au populiste Donald Trump.
Hillary Clinton, 68 ans, a exhorté ses compatriotes à ne pas céder au message populiste de son rival républicain pour le scrutin de novembre.
"C'est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l'Amérique que j'accepte votre nomination pour la présidence des Etats-Unis", a-t-elle déclaré, en clôture de la convention qui l'avait adoubée mardi, sept semaines après la fin des primaires.
Dans son discours de près d'une heure, elle a prévenu les Américains séduits par le verbe martial de son adversaire que l'élection de novembre serait une "heure de vérité".
Comme Barack Obama la veille, elle a affirmé que l'alternative n'était pas entre droite et gauche, mais entre deux Amériques, l'une de peur et de rejet, l'autre confiante et solidaire.
"La triste vérité est qu'il n'y a pas d'autre Donald Trump. Il est vraiment comme ça", a lâché Hillary Clinton.
"Imaginez-le dans le bureau ovale confronté à une crise réelle. Un homme que vous pouvez appâter avec un tweet n'est pas un homme auquel vous pouvez confier des armes nucléaires", a-t-elle lancé.
"L'Amérique est grande, car l'Amérique est bonne", a déclaré Hillary Clinton. "Assez d'intolérance et de grandiloquence. Donald Trump n'offre aucun vrai changement".
romettant que l'emploi et la hausse des salaires serait sa "mission principale", elle concrétisera dès vendredi cet engagement par une tournée en Pennsylvanie et dans l'Ohio, épicentre de la désindustrialisation, avec son colistier Tim Kaine.
C'est l'électorat blanc et ouvrier de cette région que convoite également Donald Trump.
Stephen Miller, conseiller du républicain, a critiqué l'Amérique "imaginaire" d'Hillary Clinton, affirmant qu'en étaient exclus "les gens qui ont perdu leur emploi à cause des accords commerciaux des Clinton".
Et le scandale de son adresse mail privée utilisée pour des messages officiels alors qu'elle était secrétaire d'Etat n'a pas arrangé les choses.
Mais seuls quelques délégués fidèles à "Bernie" ont manifesté leur rejet par des protestations silencieuses, avec des pancartes, ou par des cris sporadiques vite couverts par ceux des partisans d'Hillary Clinton.