La Turquie s’inspirerait ainsi de ce qui existe en France ou au Royaume-Uni en la matière.
La Turquie prévoit de scinder son puissant service de renseignement en deux entités, l'une pour l'espionnage extérieur et l'autre pour la surveillance intérieure, après le putsch avorté, selon le quotidien turc Hurriyet.
Le puissant MIT a été très critiqué après la tentative de coup d'Etat du 15
juillet perpétrée par un groupe de militaires contre le président Recep Tayyip
Erdogan et son gouvernement. Le chef de l'Etat a notamment regretté les retards
du MIT à l'informer, affirmant avoir été mis au courant du putsch par son
beau-frère.
Le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus a déclaré lundi qu'une
restructuration des services d'espionnage turcs était "au programme", après que
le pouvoir a déjà opéré un profond remaniement de l'armée.
Selon Hurriyet, le gouvernement souhaite créer deux agences de
renseignement, l'une chargée du renseignement extérieur et l'autre de la
surveillance intérieure.
La Turquie s'inspirerait ainsi de ce qui existe en France ou au Royaume-Uni
en la matière.
D'après le journal, le renseignement intérieur relèverait en grande partie
de la police et de la gendarmerie, deux institutions qui dépendent maintenant
du ministère de l'Intérieur en vertu des réformes adoptées après le putsch
avorté.
Les services chargés de l'action extérieure dépendraient quant à eux
directement de la présidence, qui disposerait d'une unité coordonnant les
activités des deux agences.
Le pouvoir turc tente de limiter les prérogatives de l'armée depuis la
tentative de coup d'Etat en redonnant davantage de compétences aux autorités
civiles.
"Créons un système où personne ne puisse plus commettre de coup d'Etat.
Créons un système de renseignement de la plus haute qualité", avait lancé lundi
le vice-Premier ministre.