26-11-2024 11:44 AM Jerusalem Timing

Egypte: 3 ex-ministres et un homme d’affaires détenus

Egypte: 3 ex-ministres et un homme d’affaires détenus

Trois anciens ministres égyptiens, dont celui de l’Intérieur, et le fameux homme d’affaires, Ahmad Ezz, ont été arrêtés jeudi et placés en détention provisoire.

Trois anciens ministres égyptiens, dont celui de l'Intérieur, et un homme d'affaires ont été arrêtés jeudi et placés en détention provisoire, c’est ce qu’a indiqué une source judiciaire, à la veille de nouvelles manifestations pour célébrer notamment la chute de Hosni Moubarak.
 


"Le Parquet a ordonné la détention pendant 15 jours pour les besoins de l'enquête de l'ex-ministre du Tourisme Zoheir Garranah, l'ex-ministre de l'Habitat Ahmad al-Maghrabi et l'homme d'affaires Ahmad Ezz", selon cette source.
 

Tous trois sont accusés de détournement de fonds publics, a-t-elle précisé.


L'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, accusé d’etre derrière l’attentat ayant visé l’Eglise d’Alexendrie, en janvier dernier,  a lui aussi été placé en détention provisoire pour 15 jours "pour blanchiment d'argent", selon la même source.
 

Les quatre hommes, dont les comptes ont été gelés, sont interdits de sortie du territoire égyptien.


Plusieurs anciens ministres et responsables égyptiens ont été interdits de quitter l'Egypte et vu leurs comptes gelés sur ordre du Parquet général pendant le soulèvement populaire qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
 

Ahmad Ezz, un magnat de l'acier, était un cadre du Parti national démocrate (PND) de Hosni Moubarak. Il était considéré comme l'éminence grise de Gamal Moubarak, fils du l'ancien chef d'Etat longtemps considéré comme un successeur possible de son père.
 

D'après l'agence officielle Mena, M. Ezz est notamment accusé d'avoir obtenu des permis pour construire deux usines dans la zone franche à Suez "en contravention des règles établies".
 

Les groupes de jeunes à l'origine du soulèvement anti-Moubarak ont appelé à une nouvelle manifestation géante ce vendredi pour continuer leur lutte, rendre hommage aux "martyrs" et célébrer la chute de l'ex-président.


Selon un bilan officiel publié mercredi, 365 personnes ont été tuées dans les manifestations entre le 25 janvier et le 11 février.



Ils demandent aussi la libération de tous les détenus politiques arrêtés pendant les manifestations et la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981.
 

L'armée égyptienne, à qui Hosni Moubarak a remis les rênes du pays en quittant le pouvoir, a pour sa part confirmé une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites.
 

Ces augmentations avaient été décidées il y a dix jours par le gouvernement dans une tentative d'apaiser les manifestants réclamant le départ du président Moubarak.
  
Amnesty International a toutefois accusé l'armée jeudi d'avoir employé la torture contre des militants anti Moubarak lors des récentes manifestations.
 

D'anciens détenus ont affirmé à l'ONG avoir été fouettés ou soumis à des chocs électriques après avoir été arrêtés par des militaires dans les derniers jours avant le départ du président Moubarak.