29-03-2024 12:32 PM Jerusalem Timing

Bahrein: interdiction à la famille du martyr Hayki de lui organiser des funérailles

Bahrein:  interdiction à la famille du martyr Hayki de lui organiser des funérailles

Des groupes de défense des droits de l’Homme appellent le régime bahreïni à lancer une enquête indépendante sur la mort de Hayki , décédé au cours de séances de tortures.

Les forces du régime des alKhalifa ont empêché la famille du jeune martyr Hassan Hayki de lui organiser  la cérémonie funéraire habituelle des martyrs et les ont forcés à limiter ses funérailles dans le transport du corps depuis la salle de bain où on lave le martyr vers sa tombe dans  le cimetière de Hoora: une distance de moins de 10 mètres, selon la chaine satellitaire alAlam.

Des sources  ont confirmé au site d'informations bahreinis Loualoula que " la famille du jeune martyr Hassan Hayki a été soumise à de nombreuses pressions pour ne pas organiser des funérailles à leur fils et pour signer des papiers selon lesquels la famille est responsable de tout incident qui risque d'avoir lieu  lors des funérailles . La famille a refusé.

Des groupes de défense des droits de l’Homme appellent  le régime bahreïni à lancer une enquête indépendante sur la mort de Hayki , décédé au cours de séances de tortures.

Le Centre européen pour la démocratie et les droits de l’homme, a affirmé que les responsables de la mort de Jassem Hassan al-Hayki devront être traduits en justice.

En réponse à cette demande d'enquête, le ministre bahreïni de l’Intérieur a prétendu que le détenu souffrait d'une maladie chronique.

Les proches de la victime ont rejeté cette version des faits, affirmant qu'al-Hayki était mort sous la torture.

Le 4 juillet, les forces bahreïnies sont entrées dans la maison de la victime sans préavis. Plus tard, il a été accusé d'avoir commis un attentat en juin.

Depuis plusieurs semaines déjà, le régime de Manama a choisi d'intensifier les pressions sur l'opposition pacifique. Cette opposition, à majorité chiite, voit ses principales figures incarcérées ou dénaturalisées.

Wefaq, le principal parti d'opposition de Bahreïn, a été dissous il y a un mois et son chef condamné à 9 mois de prison. Puis, le leader des chiites, Cheikh Issa Qassem,  a été déchu de sa nationalité sur l'ordre du ministre de l'Intérieur. Depuis, un sit-in est observé devant sa maison par ses partisans qui craignent que l'on procède à une descente policière chez lui.

Dernière figure de l'opposition convoquée est  Cheikh Machaal, arrêté il y a une semaine par les forces de l'ordre.

Les analystes politiques qui suivent la situation depuis 2011, date à laquelle un mouvement de protestation pacifique a vu le jour, n'écartent pas les risques d'une guerre civile qui pourrait éclater si le régime de Manama poursuit son oppression sous les directives de l'Arabie-saoudite. Ce dernier cherche à expulser la majorité chiite du royaume et à changer le tissu démographique de Bahreïn.