Joubouri a rejeté le lendemain les accusations contre lui et les députés.

Le procureur général irakien a déposé plainte contre des députés et le président du Parlement accusés de corruption par un ministre, a indiqué ce mercredi un porte-parole de la justice.

 Lundi, le ministre de la Défense Khaled al-Obeidi, qui était interrogé au Parlement pour des accusations de pot-de-vin, a accusé en retour le président de l'assemblée Salim al-Joubouri et d'autres députés d'être "impliqués dans des affaires de corruption".

Le chef du parquet a déposé plainte contre "tous ceux dont les noms ont été mentionnés" par Obeidi, a fait savoir le porte-parole judiciaire Abdelsattar Bayraqdar dans un communiqué.

En plus du chef du Parlement, Obeidi avait cité trois députés: Mohamed al-Karbouli, Alia Nsayef et Hanane al-Fatlawi.

Le ministre de la Défense avait déclaré lundi subir un interrogatoire en représailles à son rejet de la corruption, et accusé plus tard Joubouri et les trois députés d'avoir cherché à le faire chanter pour pouvoir passer des contrats entachés de fraude.

Joubouri a rejeté le lendemain les accusations contre lui et les députés.

 Le Premier ministre Haider al-Abadi a demandé à l'organe anti-corruption d'ouvrir une enquête sur les allégations portées par Obeidi et imposé une interdiction temporaire de voyager aux personnes accusées de corruption lors de la séance de lundi.

Une décision critiquée par Joubouri qui a soutenu qu'elle ne pouvait être prise que par la justice.

La lutte contre la corruption est au coeur de manifestations organisées chaque semaine par les partisans de l'influent chef religieux Sayed Moqtada Sadr qui exigent la mise en place de réformes, visant à mettre fin au népotisme et au clientélisme.