Des disparitions qui n’inquiètent pas les archives nationales
Des documents officiels sur la relation entre le Royaume-Uni et Israël, dont certains concernant la «collaboration militaire et nucléaire» ont mystérieusement disparu des archives nationales au cours de ces quatre dernières années.
Au total, plus de 400 documents ont disparu de l’entrepôt où ils étaient stockés au sud-ouest de Londres. Les archives nationales ont souhaité rassurer le public, affirmant qu’elles avaient mis en place un plan «solide» pour retrouver les documents perdus.
Parmi ceux-ci, figure un dossier issu du ministère des Affaires étrangères intitulé Collaboration militaire et nucléaire avec Israël : l’armement nucléaire israélien, contenant des notes des services britanniques à propos de l’intention d’acheter des armes nucléaires. Ce document serait lié à la résolution onusienne de 1978 faisant état de «l’accumulation de preuves» concernant des tentatives de pays du Moyen-Orient de s’approprier l’arme atomique.
Un autre item, datant de 1958, a lui aussi disparu. Il concernait la vente de vingt tonnes d’eau lourde – un des ingrédients nécessaires à la production de plutonium – à Israël afin de l’utiliser dans le réacteur nucléaire secret de Dimona.
Malgré ces disparitions, les archives nationales restent confiantes sur le fait que les documents n’ont pas été volés. Chaque année, 0,01% des 11 millions de dossiers disparaîtraient, ce qui représente environ 100 documents par an. «Notre défi est de nous assurer que nous ayons un système afin d’éviter cela, car chaque perte d’archive est une perte de l’histoire et de connaissance», a déclaré le député travailliste et membre du groupe parlementaire concernant des archives et l’histoire, Tristram Hunt.
Israël n’a ni reconnu ni officiellement démenti posséder des armes nucléaires et n’a jamais fait de test public. Mais il est de notoriété publique que l’Etat hébreu en possède, notamment suite aux révélations de Mordechai Vanunu, scientifique israélien ayant affirmé qu’Israël possédait entre 100 et 200 missiles nucléaires. Enlevé par le Mossad en 1986, il fut condamné à 18 ans de prison en Israël pour trahison et espionnage avant d’être relâché en 2004.
RT