World Vision: "aucune raison" de croire aux accusations israéliennes

 Les autorités de l'occupation israéliennes ont annoncé ce jeudi avoir arrêté et inculpé le responsable palestinien de World Vision dans la bande de Gaza, l'accusant d'avoir détourné des millions de dollars de cette importante organisation caritative chrétienne au profit du Hamas et de ses activités militaires.

 Mohamed Halabi, ingénieur de 38 ans, a été recruté en 2004 par la branche armée du Hamas, qui gouverne la bande de Gaza, pour gravir tous les échelons de cette ONG présente dans le monde entier avec des dizaines de milliers d'employés, a indiqué la sécurité intérieure israélienne.

  Embauché par World Vision en 2005, il en a pris la tête en 2010, et a détourné depuis chaque année 7,2 millions de dollars (6,5 millions d'euros) pour le Hamas et ses activités militaires, a dit un responsable israélien à des journalistes sous le couvert de l'anonymat.

   "A aucun moment de notre enquête nous n'avons trouvé de preuve que cette organisation (World Vision) était au courant ou impliquée, et nous insistons sur le fait que ce n'est pas cette organisation qui était surveillée mais le Hamas", a dit ce responsable.

   Arrêté le 15 juin au point de passage d'Erez qui sépare les territoires occupés par Israël de l'enclave soumise au blocus israélien, il a été inculpé "d'atteinte à la sécurité d'Israël sous 12 chefs (d'accusation), parmi lesquels "appartenance à une organisation terroriste", "financement du terrorisme" et "intelligence avec  l'ennemi", a indiqué la justice israélienne jeudi.

 World Vision: "aucune raison" de croire aux accusations israéliennes
 
   
En réaction, World Vision a dit ne pas croire aux incriminations israéliennes contre son responsable dans la bande de Gaza,  accusé d'avoir détourné des millions de dollars au profit du Hamas islamiste et de ses activités militaires.

   Les programmes de World Vision dans la bande de Gaza font l'objet régulièrement d'audits indépendants "et de toute une série de contrôles internes", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

"Sur la base des informations dont nous disposons à ce stade, nous n'avons aucune raison de croire que ces allégations soient exactes", a-t-elle ajouté.