"ma lettre n’a pas de caractère politique, elle s’inscrit dans le cadre des Droits de l’Homme et de la défense des droits de la nation"..
L'ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad a écrit une lettre ouverte au président américain Barack Obama pour demander la restitution de deux milliards de dollars d'avoirs iraniens saisis en avril par la justice américaine.
«Je vous conseille de manière compatissante de ne pas permettre que cette tâche honteuse et ce point noir soient assimilés à votre nom (...) et renforce la méfiance entre nos deux pays», a écrit M. Ahmadinejad qui pourrait se représenter à l'élection présidentielle de mai 2017.
Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, Ahmadinejad a fait part dans sa lettre qu'il a remise à l'ambassade de Suisse à Téhéran, représentante officielle des intérêts des Etats-Unis en Iran: "ma lettre n'a pas de caractère politique, elle s'inscrit dans le cadre des Droits de l'Homme et de la défense des droits de la nation" , ajoutant qu'il " a été deçu par Obama durant toute la période de son administration, car il s'attendait à la fin de l'oppression envers le peuple iranien, comme une forme de compensation pour tout le passé".
Il a indiqué que " le peuple iranien s'attendait de la part d'Obama à ce que cette question soit réglée, surtout qu'elle a éclaté durant son règne, contracarrant toutes les lois internationales" soulignant " je suis convaincu que le peuple iranien récuperera tous ses droits, mais Obama doit éviter à ce que l'affaire des deux milliars de dollars ne s'inscrive comme un point noir, un incident pénible dans l'histoire des relations injustes entre les deux pays".
Rappelons que , la Cour suprême américaine a décidé le 20 avril la saisie de près de deux milliards de dollars de fonds iraniens actuellement gelés à New York et correspondant à des obligations dans lesquelles avait investi la Banque centrale d'Iran. Cette somme est réclamée par un millier de victimes et familles de victimes d'attentats fomentés ou soutenus par Téhéran, selon la justice américaine.
L'Iran a saisi la Cour internationale de justice (CIJ), principal organe judiciaire des Nations unies établi à La Haye aux Pays-Bas, pour se plaindre de la confiscation de cette somme.
Le président iranien Hassan Rohani avait qualifié la décision de la Cour suprême américaine de «vol manifeste».