Selon le groupe Addameer de défense des droits des prisonniers, Israël retenait à la fin mai quelque 7000 prisonniers palestiniens, dont 715 en détention administrative.
Plus de 300 Palestiniens participent actuellement à une grève de la faim dans les prisons israéliennes, a déclaré la Société du Prisonnier Palestinien (PPS).
Le PPS a déclaré que 285 prisonniers affiliés au mouvement Hamas et détenus dans les prisons Eshel et Nafha sont entrés dans une grève de la faim jeudi pour protester contre les mesures répressives prises par l’administration pénitentiaire israélienne (IPS), tandis que quelque 40 prisonniers du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (PFLP) sont également en grève de la faim en appui à leur co-détenu Bilal Kayid.
Bilal Kayid entre dans son 51e jour de grève de la faim ce jeudi. Il proteste par ce moyen contre sa condamnation à la détention administrative – un internement sans procès ni charges et sans limite de durée – le jour où il devait être libéré de prison après avoir purgé une peine de 14 ans et demi.
Kayid est l’un des six prisonniers palestiniens actuellement en grève de la faim pour protester contre leur détention administrative. Ces grévistes de la faim comprennent frères Mahmoud et Muhammad al-Balboul – qui ont commencé leur grève respectivement les 4 et 7 juillet- Malik al-Qadiet Ayyad Hreimi qui ont tous deux commencé leur grève le 15 juillet.
Pendant ce temps, l’éminent journaliste palestinien emprisonné Omar Nazzal a commencé sa grève de la faim sans limite de temps ce jeudi également.
La politique d’Israël de la détention administrative, presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens, a été largement critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme qui ont accusé Israël d’utiliser cette politique afin d’empêcher toute vie politique et sociale palestinienne en kidnappant des dizaines de Palestiniens, sans la moindre preuve d’actes répréhensibles.
Quatre autres prisonniers – identifiés comme Ahmad al-Barghouthi, Mahmoud Sarahneh, Ziyad al-Bazzar, et Amin Kamil – ont refusé également de s’alimenter pour dénoncer une décision récente par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de diminuer le nombre de visites familiales aux prisonniers à une fois par mois.
Pendant ce temps, le prisonnier Walid Malluh Masalmeh s’est lancé dans une grève de la faim depuis le 18 juillet pour protester contre sa détention en isolement depuis plus de dix mois.
Selon le groupe Addameer de défense des droits des prisonniers, Israël retenait à la fin mai quelque 7000 prisonniers palestiniens, dont 715 en détention administrative.
Le mouvement de solidarité à grande échelle parmi les prisonniers a donné lieu à une répression tout aussi massive de la part de l’IPS, qui a mené de multiples raids, fermé des blocs de cellules, confisquer des biens personnels, et opérer des transferts de détenus pour tenter de réprimer les grèves.
Le PPS a rapporté que IPS a attaqué la section 10 de la prison Eshel ce jeudi et transféré un certain nombre de détenus à la prison Ohalei Kedar après une « fouille humiliante. »
Le mouvement des prisonniers en cours a inspiré des sit-ins dans tout le territoire palestinien occupé, organisés par les familles des grévistes de la faim incarcérés et tous ceux qui les soutiennent.
Les membres du Conseil législatif palestinien (PLC) ont effectué aujourd’hui un sit-in dans la ville de Gaza en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim.
Le vice-président du PLC à Gaza, Ahmad Bahr, a appelé toutes les factions de la résistance palestinienne et leurs ailes militaires à s’unir pour imposer la libération des prisonniers palestiniens des geôles israéliennes.
Ahmad Bahr a également exigé que l’Autorité palestinienne mette fin à sa coordination sécuritaire largement condamnée avec Israël. « Nous devons nous unir pour libérer les prisonniers, » a-t-il ajouté.
Source: Info-Palestine