Nazzal - un membre du Syndicat des journalistes palestiniens - a été kidnappé par les forces israéliennes en avril et placé en détention administrative.
L’avocat de la Société des Prisonniers Palestiniens (PPS) a déclaré mardi que le prisonnier palestinien en grève de la faim Omar Nazzal était traité « avec brutalité » par le Service pénitentiaire d’Israël (IPS) qui l’a menacé de le nourrir de force quand il a été ramené à la prison Ofer en Israël après une session au tribunal lundi.
Nazzal, âgé de 53 ans, selon l’avocat du PPS qui lui a rendu visite dans la prison, dit qu’il a également été confiné dans un fourgon utilisé pour le transport des prisonniers pendant des heures, jusqu’à ce qu’il ait presque suffoqué.
Il a ajouté qu’il continuerait sa grève de la faim lancée le 4 août pour protester contre sa détention administrative - une politique israélienne d’emprisonnement sans inculpation ni jugement, et sans limite de temps - et en soutien à la grève de la faim de Bilal Kayid, qui est à plus de 50 jours sans la moindre nourriture.
Nazzal - un membre du Syndicat des journalistes palestiniens - a été kidnappé par les forces israéliennes en avril et placé en détention administrative.
Les deux frères Muhammad et Mahmoud Balboul sont également été en grève de la faim depuis plus de 30 jours pour dénoncer leur détention administrative.
Depuis que Bilal Kayid a commencé à refuser de s’alimenter, les prisonniers ont lancé des grèves de solidarité sur une base régulière pour soutenir Kayid et exiger la fin de l’utilisation par Israël de la détention administrative.
Les grèves de la faim se propagent rapidement dans les prisons israéliennes, avec la participation d’au moins 80 prisonniers palestiniens venant de différents partis politiques.
Le mouvement de solidarité à grande échelle parmi les prisonniers a donné lieu à une répression tout aussi massive contre les prisonniers - principalement contre ceux du FPLP - par l’IPS qui a mené plusieurs raids, fermant des blocs de cellules, confisquant des biens personnels et transférant arbitrairement des détenus pour tenter de réprimer les grèves.
Israël a intensifié la répression contre les journalistes palestiniens et les organisations de médias depuis qu’a éclaté une vague de révolte en octobre dernier.
Alors que les autorités israéliennes prétendent que les personnes visées étaient responsables d’incitation [à la résistance] contre Israël, les groupes de défense des droits de l’homme soutiennent que la répression est une violation flagrante de la liberté des médias.
La politique d’Israël de la détention administrative, presque exclusivement utilisée contre les Palestiniens, a été largement critiquée par ces mêmes groupes qui ont accusé Israël d’utiliser cette politique pour étouffer la vie politique et sociale palestinienne en kidnappant de façon totalement arbitraire et injustifiée des dizaines de Palestiniens.