24-11-2024 03:26 AM Jerusalem Timing

Yémen: l’opposition et les jeunes refusent le discours de Saleh

Yémen: l’opposition et les jeunes refusent le discours de Saleh

Deux manifestations séparées, l’une regroupant des hommes et l’autre des femmes, ont défilé lundi Sanaa, scandant à l’adresse de Saleh: "Boucher, nous ne baisserons pas les bras".

L'opposition yéménite a accusé le président Ali Abdallah Saleh, qui s'est dit prêt à des élections anticipées, de chercher à se dérober à un transfert de pouvoir tandis que des dizaines de milliers de personnes manifestaient contre lui lundi à Sanaa.
 
"Après ce discours du président, il n'y a plus aucun moyen de parvenir à une solution politique et la révolution va s'intensifier", a déclaré Mohammad Qahtan, porte-parole de la Rencontre commune qui regroupe les partis de l'opposition parlementaire. "Saleh a montré dans son discours qu'il était toujours accroché au pouvoir", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Walid al-Aamari, un des dirigeants des "Jeunes de la révolution" qui animent la contestation populaire, a affirmé que "les jeunes n'acceptent pas" l'offre du président et qu'ils "poursuivront leur mouvement de protestation jusqu'à la réalisation de leurs objectifs".
 
Deux manifestations séparées, l'une regroupant des hommes et l'autre des femmes, ont défilé lundi Sanaa, scandant à l'adresse de  Saleh: "Boucher, nous ne baisserons pas les bras".

Les deux manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, se sont déroulées sans incident, les manifestants demeurant dans le secteur contrôlé par les unités de l'armée ralliées à la contestation.

Dix-huit personnes avaient été blessées dimanche par des tirs des forces fidèles à Saleh sur une manifestation similaire et un jeune homme est en état de mort clinique.

Le chef de l'Etat contesté a affirmé dans un discours dimanche soir qu'il  était prêt à une transition du pouvoir, conformément à l'initiative des monarchies du Golfe, mais par le biais d'élections anticipées.

L'initiative des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG, dont le chef de file est l'Arabie saoudite) prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission de Saleh en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches.