Les services secrets russes ont annoncé avoir déjoué des "attentats" préparés par l’Ukraine.
Le président Vladimir Poutine a réuni les principaux responsables du pays pour discuter du renforcement de la sécurité en Crimée, où les services secrets russes ont annoncé avoir déjoué des "attentats" préparés par l'Ukraine, a indiqué jeudi le Kremlin.
Lors d'une réunion du Conseil de Sécurité réunissant responsables politiques et des services de sécurité, "des mesures supplémentaires ont été discutées pour assurer la sécurité des citoyens et les infrastructures vitales de Crimée", a annoncé le Kremlin dans un communiqué.
Les participants ont notamment "étudié en détails les scénarios concernant les mesures antiterroristes pour protéger la frontière terrestre, les eaux territoriales et l'espace aérien de Crimée", a précisé la même source.
Ce Conseil de Sécurité réunissait notamment le Premier ministre Dmitri Medvedev, les ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, de la Défense Sergueï Choïgou et de l'Intérieur Vladimir Kolokoltsev ainsi que les patrons des services de renseignements intérieurs (FSB) Alexandre Bortnikov et du renseignement extérieur (SVR) Mikhaïl Fradkov.
Mercredi, le FSB avait affirmé avoir déjoué en Crimée, péninsule ukrainienne annexée en mars 2014 par la Russie, des "attentats terroristes ayant pour cible des éléments cruciaux de l'infrastructure" de cette région, qui visaient à "déstabiliser la situation".
Le FSB accuse Kiev d'avoir préparé plusieurs incursions de "saboteurs-terroristes" début août en Crimée qui se sont soldées par des affrontements armés et ont coûté la vie, selon Moscou, à un agent du FSB et un militaire russe. Les autorités ukrainiennes ont démenti.
Vladimir Poutine a dès mercredi soir accusé les autorités ukrainiennes d'être "passées à la terreur".
Il a estimé que dans ce contexte, la rencontre sur la situation en Ukraine prévue lors du G20 en Chine début septembre avec son homologue ukrainien Petro Porochenko, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel n'avait "aucun sens".