Cavusoglu a appelé jeudi la Russie à des opérations conjointes contre le groupe Daech (EI) en Syrie.

   Le chef de la diplomatie iranienne est attendu vendredi à Ankara, moins d'un mois après le putsch raté en Turquie après lequel Téhéran avait rapidement exprimé son soutien au président Erdogan, a annoncé ce jeudi le ministère turc des Affaires étrangères.

Mohammad Javad Zarif doit rencontrer dans la capitale turque son homologue
Mevlüt Cavusoglu avec lequel une conférence de presse est prévue puis il sera
reçu par le président et homme fort de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a
précisé un communiqué.

  Téhéran a été l'un des premiers pays à exprimer, après le putsch raté du 15
juillet, son soutien au président turc qui s'est plaint amèrement du manque de
solidarité de ses alliés occidentaux, Etats-Unis en tête.

 Mais Ankara qui soutient les rebelles syriens, a des positions divergentes
sur la crise syrienne avec l'Iran qui est le principal allié régional du pouvoir
de Bachar al-Assad auquel Téhéran apporte un soutien financier et militaire.

La République islamique accuse également la Turquie, membre de l'Otan, de
laisser passer des armes et des rebelles à sa frontière avec la
Syrie.

Le président turc Recep Tayyip vient de faire une visite en Russie, autre
allié de Damas, qui a remis la relation sur les rails après neuf mois de crise
diplomatique provoquée par la destruction d'un bombardier russe par l'aviation
turque à la frontière syrienne.

La Russie est le premier soutien militaire de Damas et la crise syrienne
constitue une importante pomme de discorde entre Moscou et Ankara.
 

  Cependant Cavusoglu a appelé jeudi la Russie à des opérations conjointes
contre le groupe Daech (EI) en Syrie.