Pour sa part, la patriarche Raï a assuré que les sudistes ont tourné la page du passé et de ses tragédies et ont ouvert celle du partenariat et de l’amour..

Le président de la Chambre des députés Nabih Berri a affirmé lundi qu'"il ne fallait pas craindre la Résistance, mais avoir peur pour elle", lors d'un déjeuner organisé en sa résidence de Msayleh en l'honneur du patriarche maronite Béchara Boutros Raï qui clôturait sa tournée au Liban-Sud.

M. Berri a salué les positions du patriarche Raï au sujet de l'occupation israélienne, rappelant qu' "Israël n'a aucun respect pour les résolutions internationales et a poursuivi ses offensives et ses occupations  qui ont résulté à la création de la Résistance".

"La Résistance est toujours là pour affronter toute éventuelle offensive et nous disons: ne la craignez pas, ayez des craintes à son encontre, parce que ce qui ce passe en Syrie ne vise pas seulement ce pays, mais également d'autres nations dont le Liban", a-t-il clamé.

Il a alors insisté sur la nécessité de mettre un terme aux incitations à la haine confessionnelle et à l'armement de certains groupes syriens, mettant en garde contre "un nouvel accord Sykes-Picot".

M. Berri a appelé à soutenir le patriarche Raï qui œuvre "pour la libération de l'Homme libanais de ses craintes et de ses inquiétudes, notant que "devant les causes nationales urgentes, nous ne pouvons que dire la vérité sans artifices en tenant un dialogue ouvert, direct et franc qui n'est soumis à aucune condition, pour parvenir à une stratégie nationale de défense et à des solutions radicales à notre crise économique et sociale, mais aussi pour instaurer la confiance et établir un partenariat entre les citoyens".

Le chef du Législatif a également assuré l'attachement à la coexistence et aux excellentes relations avec les différents pays pour plus de prospérité, soulignant l'engagement du Liban à la résolution 1701 et incitant la communauté internationale à "obliger Israël à se retirer des terres occupées et à arrêter ses violations, dont le piratage des ressources maritimes".

Il a enfin réitéré le refus de toute tentative d'imposer l'implantation des Palestiniens au Liban, insistant sur le droit au retour et sur sa foi en le Liban.

S'exprimant à son tour, le patriarche a qualifié M. Berri de "cœur, conscience et voix du Liban-Sud démuni".

Il a aussi noté que "les sudistes ont tourné la page du passé et de ses tragédies et ont ouvert celle du partenariat et de l'amour", assurant avoir décelé la coexistence dans les villages qu'il a visité lors de sa tournée, soulignant qu'après "36 ans de sacrifices, les Libanais sont désormais prêts au dialogue".

Cela dit au cours de sa visite à Bint-Jbeil , Dimanche, le patriarche  Raï a affirmé que "les objectifs de sa visite englobent les chrétiens et les musulmans, partenaires avec le créateur dans l'histoire des hommes, pour souligner la convivialité , l'affection et traduire le pacte national et la vie commune".

"Nous avons outrepassé maintes crises et blessures, grâce au sang qui a coulé en faveur de la patrie et aux souffrances de notre peuple au Liban sud", appelant à bâtir une nouvelle ère et une nouvelle histoire.

"Nous luttons depuis 1975 et jusqu'a ce jour, à partir du Nord et jusqu'au sud, pour que le Liban soit terre de la vérité, de la sécurité et de la fraternité. Nous devrons être sage, raisonnable et penser à l'essence des faits" a-t-il conclu.

A  Nabatiyeh, le patriarche Raï a été accueilli par une cérémonie populaire à l'entrée du village et s'est dirigé vers l'église Saint-Joseph, où il a été reçu par le chef du bloc du Hezbollah Mohammad Raad, le député Abdellatif el-Zein du Mouvement Amal et des personnalités religieuses et politiques.

Le patriarche a remercié le Créateur pour la coexistence et le témoignage de foi chrétien et musulman, estimant que le slogan partenariat et amour est le fondement de l'unité du peuple Libanais, en dépit des crises et des difficultés.

Enfin,  le Chef adjoint du Conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a décrit la visite du patriarche maronite Béchara Boutros Raï au Liban-sud  comme étant une visite "nationale et historique", qui consolide l'unité nationale.

Cheikh Kaouk a noté que "l’entité sioniste est tourmentée par la visite du maitre de Bkerké à la région frontière du Liban-Sud, ajoutant que "cette visite porte plus d'un message, surtout que la terre a été libérée grâce à l'équation de la Résistance, Armée et peuple libanais".