Le président de l’Autorité palestinienne a mis en doute jeudi la tenue des élections générales annoncées d’ici septembre si elles ne pouvaient avoir lieu dans la bande de Gaza ni à Al Qods occupée.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a mis en doute jeudi la tenue des élections générales annoncées d'ici septembre si elles ne pouvaient avoir lieu dans la bande de Gaza ni à Al Qods occupée.
 
"Les élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est et il est inacceptable qu'elles se tiennent en Cisjordanie uniquement, sans Gaza et sans cela il n'est pas possible de les tenir et nous ne le pourrons pas", a-t-il déclaré.

Abbas, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Timor oriental José Ramos Horta à Ramallah en Cisjordanie, a ainsi laissé entendre que le refus annoncé du Hamas d'en permettre l'organisation à Gaza pourrait compromettre l'ensemble des scrutins.
 
"La division interne est le plus grand danger auquel notre cause est confrontée et notre première préoccupation est de restaurer l'unité nationale, c'est pourquoi nous avons appelé à des élections présidentielle et législatives pour que le peuple tranche cette question", a-t-il ajouté.

Un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, a estimé que les "déclarations d’Abbas selon lesquelles il n'y aurait pas d'élections sans Gaza, malgré les affirmations il y a deux jours que les élections auraient lieu dans tous les cas, étaient la preuve d'un état de confusion".

Dans un communiqué, il a ajouté que la règlement de la division interpalestinienne nécessitait un réexamen complet et que "les élections seront le résultat d'une et non pas la cause d'une solution". Le Hamas avait remporté les dernières élections législatives palestiniennes en 2006.

La direction palestinienne a annoncé le 12 février des élections générales avant septembre puis le remaniement du gouvernement en vue de ces consultations.

"Nous sommes prêts pour des élections législatives et présidentielle dès que possible d'ici septembre et les prochains Conseil législatif et président décideront ce qu'ils voudront, mais nous voulons des élections", avait affirmé
Abbas mardi.

Il avait appelé le Hamas, qui conteste sa légitimité, à "s'en remettre à la volonté du peuple".
 
Près d'un millier de jeunes Palestiniens se sont rassemblés dans l'après-midi à Ramallah, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Le peuple veut la fin de la division".

La manifestation, organisée via internet, était coordonnée avec des appels à des rassemblements similaires dans la bande de Gaza, selon les militants.

Le mandat d’Abbas a expiré en janvier 2009 mais a été prolongé jusqu'à l'organisation d'une nouvelle présidentielle afin d'éviter un vide institutionnel.

« Israël » refuse leur tenue à l’Est de Jérusalem où elle interdit toute activité politique palestinienne depuis l'occupation de ce secteur en 1967.