Pour éviter les frictions
Selon un porte-parole de La coalition internationale en Irak, les autorités russes l’avaient prévenu peu avant que ses bombardiers ne décollent d'une base en Iran pour frapper les milices takfiristes jihadistes.
"La Russie a prévenu la coalition", a déclaré le colonel américain Chris Garver, porte-parole de la coalition, lors d'une conférence de presse par vidéo. Il est stationné à Bagdad.
"Ils nous ont informés qu'ils allaient traverser (une zone sous contrôle de la coalition) et nous avons fait en sorte de nous assurer de la sécurité des vols quand leurs bombardiers sont passés à travers la zone en se dirigeant vers leurs cibles, et quand ils sont rentrés. Cela n'a pas eu d'impact sur les opérations menées dans le même temps par la coalition, ni en Irak, ni en Syrie", a-t-il ajouté.
Selon l’AFP, la coalition internationale menée par les Etats-Unis et la Russie essaient de s'entendre pour éviter tout accident ou confrontation inutile dans le ciel au-dessus de la Syrie entre leurs avions: les deux camps se tiennent donc en général informés des opérations en cours.
Plus tôt mardi, le ministère russe de la Défense Sergueï Choïgou avait annoncé que des bombardiers Tu-22M3 et Su-34 avaient décollé de la base militaire de Hamedan, dans le nord-ouest de l'Iran, pour frapper en Syrie des positions de Daesh et du Front al-Nosra (rebaptisé front Fateh al-Cham arguant avoir renoncé à son rattachement à Al-Qaïda) à Alep, Deir Ezzor et Idleb.
Le colonel Garver a souligné que les miliciens de l'EI sont surtout concentrés à Deir Ezzor, mais pas à Alep ou Idleb.
Les Russes n'ont pas prévenu très longtemps à l'avance, a encore convenu M. Garver, mais "cela nous a laissé assez de temps pour nous assurer de la sécurité des vols".
C'est la première fois que la Russie utilisait un pays tiers pour mener des frappes en Syrie depuis le déclenchement de sa campagne militaire, il y a près d'un an.
Avec AFP