Livni appelle à travailler avec les Saoudiens pour contrecarrer les menaces du Hezbollah.
“Israël” a reconnu sa responsabilité dans la campagne « bancaire » menée contre le Hezbollah à travers la loi des sanctions américaines.
Cet aveu a été fait par le journaliste et l’expert des affaires sécuritaires et militaires israéliennes, Youssi Milman, connu pour ses liens étroits avec l’institution sécuritaire israélienne.
S’exprimant au sujet de la soi-disant « crise financière du Hezbollah », dans une émission à la dixième chaine israélienne datant du 14 aout en cours, Milman a vanté « la brillante réussite » des efforts israéliens qui ont poussé les banques libanaises à rompre leurs liens avec les institutions du Hezbollah, suite à une grande pression économique de la part des Etats-Unis sur ces banques.
« Les banques au Liban ne traitent plus avec le Hezbollah. Elles ne lui virent ni ne lui déposent de fonds », s’est-il félicité.
Selon lui, la pression américaine est survenue « dans le cadre d’une coordination très étroite avec les renseignements israéliens, mais aussi des efforts de renseignements américains et d’un service de renseignements de l’Europe de l’Ouest. Ces efforts ont fait comprendre aux banques libanaises la nécessité de rompre leurs liens avec le Hezbollah ».
Et Milman d’ajouter : « Les renseignements israéliens et américains oeuvrent ensemble sur ce sujet et s’échangent les informations disponibles, alors que le Mossad israélien a mis en place une unité spéciale pour suivre ce dossier ».
Révélant les dessous de ce complot financier, l’expert Youssi Milman explique que les services de renseignements israéliens, américains et d’autres occidentaux, collectent des informations sur les comptes bancaires et le transfert des fonds opéré par le Hezbollah.
Ces informations sont ensuite remises au ministre adjoint des Finances américain, chargé de lutter contre le financement de terrorisme et des renseignements financiers, Adam Sobin, pour faire le nécessaire.
Celui-ci a salué le courage du gouverneur de la banque du Liban, Riyad Salamé, « l’homme le plus courageux du Liban. Il est maronite mais il agit comme un kamikaze chiite, décidé à faire face aux menaces que pose le Hezbollah », selon ses propres termes.
Et d’ajouter : « Même les dirigeants des banques américaines et européennes qui rencontrent Salamé admettent que s’ils étaient à sa place, ils ne pourraient pas dormir tranquillement » !
Celui-ci accuse le Hezbollah d’être derrière la bombe qui a explosé en face de la banque centrale à Beyrouth, dans le but d’ « intimider Salamé et de l’empêcher d’appliquer les revendications américaines ».
Pourtant, le Hezbollah a démenti catégoriquement tout lien avec cette bombe, affirmant qu’il n’agit point de la sorte.
De son côté, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a maintes fois expliqué ces derniers mois que les sanctions américaines contre les banques libanaises n’affectent point le parti de la résistance, dont les fonds sont transférés directement de Téhéran et ne passent pas par les banques libanaises.
Avec l’Arabie contre le Hezbollah
Entretemps, et commentant le dernier discours de Sayed Nasrallah qui a réitéré que les missiles de la résistance sont capables d’atteindre tout pouce de terre en Palestine occupée, l’ancienne ministre sioniste des Affaires étrangères Tzippi Livni a admis les capacités balistiques du Hezbollah.
« Nasrallah et le Hezbollah sont les ennemis d’Israël possédant un grand arsenal d’armes et de missiles. L’armée israélienne et le front interne doivent bien se préparer », a dit Livni, ajoutant : « Nous avons une importante occasion de bien écouter ce que disent les Saoudiens à propos du Hezbollah. Ils le considèrent comme une organisation terroriste. Nous devons ainsi travailler avec eux pour contrecarrer les menaces du Hezbollah », a-t-elle conclu.
Traduit du site al-Akhbar