Auparavant le chef du Parlement russe avait assuré que son pays n’avait pas accordé de base militaire aux Russes.
C’est le Conseil suprême pour la sécurité nationale iranienne (CSSNI) qui a donné son feu vert aux bombardiers russes pour utiliser la base militaire de Hamedane à l’ouest de l’Iran, a annoncé le président de la Commission parlementaire pour la Sécurité nationale et les affaires étrangères Alaeddine Boroujerdi.
Mardi, le ministère de la Défense russe avait annoncé que ses bombardiers et chasseurs qui ont bombardé des positions des terroristes en Syrie avaient décollé d’une base aérienne iranienne dans la ville de Hamedan.
Selon Boroujerdi qui s’exprimait lors d’un point de presse, la décision du CSSNI intervient dans le cadre de la coopération en vigueur entre l’Iran et la Russie. Selon lui, elle ne s’oppose pas à la Constitution iranienne « parce que la base de Hamedane ne s’est pas transformée en une base russe et aucun bombardiers ne s’y est installé », a-t-il précisé.
Et de poursuivre : « La seule mesure prise a été que les appareils russes ont atterri dans la base de Hamedane pour s’approvisionner en hydrocarbure dans le cadre d’une coopération bilatérale et quadripartite ».
Le député iranien a également démenti l’information selon laquelle un système antiaérien russe de type S-400 a été déployé dans la base militaire, révélant que ce sont « des sites sionistes qui ont lancé ce mensonge ».
Avant cette déclaration, le président du parlement iranien Ali Larijani, avait fait une déclaration plutôt surprenante, en assurant que « la République islamique d'Iran n’a pas accordé aux Russes une base militaire dans le pays».
«La République islamique d'Iran coopère avec la partie russe sur de nombreuses questions, en particulier la crise syrienne, mais elle ne leur a jamais concédé ou accordé une quelconque base militaire », avait-t-il indique selon la télévision iranienne arabophone al-Alam, soulignant «les allégations de certains médias sont sur ce sujet sans fondement ».
Mardi, le député iranien Hechmat Allah Falahet Bisha avait mis en garde que « l’article 146 de la Constitution iranienne n’autorise à aucune partie étrangère l'utilisation de ses bases militaires même à des fins pacifiques ».