Gold a convoqué une réunion d’urgence sur ce qu’il a appelé une "fuite".
L'Egypte et d'autres pays de la Ligue arabe ont renoncé cette année à exiger un vote, lors de la conférence de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), sur une résolution qui contraindrait « Israël » à ouvrir ses installations nucléaires aux inspections internationales, a rapporté jeudi le quotidien israélien Haaretz, citant un communiqué envoyé aux ambassades israéliennes.
Le projet de résolution, qui a été proposé à plusieurs reprises à l'AIEA par l’Égypte au cours des dernières années, demande à ce qu’« Israël » autorise l’accès à ses installations nucléaires aux inspecteurs de l'organisation, et appelle à une conférence internationale visant à faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes nucléaires.
Des diplomates israéliens et occidentaux ont suggéré qu'un réchauffement des relations entre l'Egypte et « Israël » pourrait être à l'origine de cette décision, a indiqué Haaretz, cité par i24.
Suite à ce rapport du quotidien Haaretz, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères Dore Gold a émis une directive au sein du ministère interdisant à tous les diplomates en « Israël » ou à l'étranger de transmettre une quelconque information à la presse israélienne.
Un responsable du cabinet, sous couvert d'anonymat, a confié au journal que Gold a convoqué une réunion d'urgence sur ce qu'il a appelé une "fuite".
Lors de cette réunion, le directeur général a convenu de nouvelles règles interdisant tout contact avec les médias israéliens. Il n'a cependant pas fait mention de la presse étrangère.
"Suite à cet évènement, nous souhaitons rappeler certaines règles de conduite", a rapporté Ha'aretz, citant une lettre envoyée par le ministère des Affaires étrangères à ses employés.
"Aucun contact ne doit être établi entre les employés du ministère en Israël ou à l'étranger et des journalistes israéliens", est-il précisé dans la lettre selon le journal.
Haaretz souligne en outre, que les informations divulguées ne sont pourtant aucunement confidentielles.
Selon certains experts occidentaux, « Israël », qui n’a jamais adhéré au Traité de non-prolifération nucléaire, est l’un des plus grandes puissances nucléaires au monde. Le programme nucléaire israélien a été lancé avec la construction du réacteur de Dimona à la fin des années 1950 avec l’aide de la France.