L’augmentation des dépenses militaires japonaises est associée au lancement d’un missile balistique d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres, susceptible d’atteindre avec succès la zone économique exclusive du Japon.
Le gouvernement japonais présentera pour l'exercice 2017 le plus gros budget militaire de l'histoire du pays prévoyant, en particulier, le coût du renforcement de la protection contre les missiles balistiques nord-coréens et de la construction d'un sous-marin pour faire face à la Chine près des îles contestées en mer de Chine orientale.
Selon la chaîne de télévision NHK, les dépenses de défense augmenteront de 2,3% en 2017 pour atteindre 5,16 trillions de yen (environ 46 milliards d'euros).
L'augmentation des dépenses militaires japonaises est associée aux essais de missiles en Corée du Nord, y compris le récent lancement d'un missile balistique d'une portée de plusieurs milliers de kilomètres, susceptible d'atteindre avec succès la zone économique exclusive du Japon, en dépit du fait que Tokyo et Washington possèdent des systèmes d'alerte rapide et d'interception des missiles.
Selon NHK, le renforcement de la défense antimissile par des complexes de missiles contrôlés PAC-3 Patriot coûterait 105 milliards de yens (927 millions d'euros).
En outre, le budget prévoit que le Japon va acheter pour la première fois les derniers missiles antiaériens américains guidés SM-3 Bloc IIA, déployés sur des navires militaires avec le système d'alerte rapide Aegis.
Le sous-marin que Tokyo veut développer se dotera de fusées d'une portée de 300 kilomètres. Il devrait être déployé d'ici 2023 près des îles Senkaku contestées.
Ainsi, le Japon compte renforcer sa position dans le différend territorial avec la Chine dans la région des îles Senkaku en mer de Chine orientale. Les relations sino-japonaises se sont détériorées après qu'en 2012 le gouvernement japonais a racheté à un propriétaire privé trois des cinq îles, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire.