L’attaque a duré plus de dix heures dans la nuit de mercredi à jeudi.
Sept étudiants et deux policiers ont été tués lors d'une attaque contre l'Université américaine d'Afghanistan à Kaboul qui a duré plus de dix heures dans la nuit de mercredi à jeudi, pendant lesquelles des étudiants ont lancé de poignants appels à l'aide.
Explosions et fusillade ont retenti sur le campus en début de soirée mercredi, à l'heure où de nombreux étudiants s'y trouvaient pour assister à des cours du soir, une pratique fréquente en Afghanistan où nombre d'étudiants sont également salariés.
L'assaut a pris fin à l'aube jeudi. Le ministère de l'Intérieur a annoncé qu'au moins deux policiers et sept étudiants ont été tués, et 30 autres étudiants et enseignants blessés.
L'attaque contre ce prestigieux établissement qui accueille 1.700 étudiants n'a pas été revendiquée pour l'heure. Deux de ses professeurs, un Australien et un Américain, avaient déjà été enlevés au début du mois, sans que leur rapt ne soit revendiqué non plus.
"Nous avons terminé notre opération. Deux assaillants ont été abattus", a déclaré à l'AFP jeudi Fraidoun Obaidi, chef de la police judiciaire de Kaboul.
Des centaines d'étudiants ont été évacués pendant la nuit, a ajouté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Sediqqi.
Dès les débuts de l'attaque, nombre d'étudiants avaient émis des messages de détresse sur Twitter. Parmi eux Massoud Hossaini, photographe de l'agence de presse américaine Associated Press, qui aurait ensuite réussi à s'échapper avec d'autres étudiants.
"#AUAF attaquée. Des amis et moi nous sommes échappés, plusieurs autres amis et des enseignants sont coincés dedans", a ainsi tweeté le journaliste Ahmad Mukhtar.
"J'ai entendu des explosions, et il y a des tirs près d'ici (...) Notre classe est remplie de fumée et de poussière", a raconté un étudiant joint par téléphone par l'AFP. "Nous sommes coincés à l'intérieur et nous avons très peur".
L'armée afghane, assistée par des conseillers militaires membres de la coalition internationale dirigée par les Américains, a encerclé le campus.
Avec AFP