Début d’intervention de la Chine dans la guerre en Syrie.
L'armée chinoise va former en Chine des membres de l'armée gouvernementale syrienne dans les domaines de la médecine et des soins, a annoncé jeudi le ministère chinois de la Défense.
"Après consultation entre les deux armées (...), il a été décidé que l'armée chinoise prodiguera à l'armée syrienne des formations professionnelles dans le domaine de la médecine et des soins", a déclaré un porte-parole du ministère, Wu Qian, lors d'une conférence de presse mensuelle.
A l’instar de Moscou, Pékin appuie fermement le pouvoir syrien. Alors que les Occidentaux et les monarchies du Golfe soutiennent les factions rebelles et jihadistes takfiristes. La Turquie quant à elle est même soupçonnée de lien étroit avec la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique)
"Les formations seront prodiguées en Chine" et contribueront à "réduire la crise humanitaire qui frappe la Syrie", a souligné M. Wu.
Cet accord fait suite à la visite la semaine dernière à Damas de l'amiral Guan Youfei, un haut gradé chinois responsable de la coopération militaire internationale, a précisé le porte-parole.
Le responsable y avait rencontré le ministre syrien de la Défense et affirmé que Pékin voulait développer "des liens militaires plus étroits" avec le gouvernement syrien, selon la presse d'Etat.
"Depuis longtemps, la Chine et la Syrie s'entraident", a souligné jeudi Wu Qian, notant que "des équipements médicaux et des médicaments" ont également été fournis à la Syrie récemment.
"La Chine soutient fermement une solution politique au conflit syrien et nous avons toujours soutenu l'indépendance de la Syrie", a-t-il ajouté.
Pékin a nommé fin mars son premier représentant spécial pour la Syrie, Xie Xiaoyan, une initiative destinée à renforcer son influence sur le conflit.
Avec l'ambition de se poser en médiateur, Pékin a déjà accueilli des délégations syriennes de haut rang, du gouvernement comme de l'opposition.
Durant la bataille lancée par les milices pour briser le siège contre les quartiers rebelles d'Alep, il a été question d'une participation importante de combattants oïghours dans les attaques suicides, en particulier.
En novembre dernier, l'EI, qui contrôle une partie du territoire syrien, avait annoncé l'exécution d'un otage chinois.
Sources: AFP, Al-Manar