C’est la deuxième fois que l’ONU adresse des accusations à Riad sur le conflit au Yémen.
Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a accusé Riyad d'être responsable de la majorité des pertes civiles dans le conflit yéménite, soulignant que l'armée saoudienne avait fait usage de bombes à sous-munitions contre des zones habitées, en violation du droit international.
Dans un rapport publié le jeudi 25 août, l'organisme onusien dénonce les nombreuses exactions commises au Yémen, en proie à la guerre depuis 2014, parmi lesquelles des attaques ciblant des écoles, des hôpitaux et des marchés, l'emploi de mines terrestres ou encore le recrutement d’enfants soldats.
Le document indique par ailleurs qu'au moins 7,6 millions d'individus, dont trois millions de femmes et d’enfants, souffrent désormais de malnutrition et de manque d'eau potable dans le pays.
Afin d'enquêter sur ces nombreuses violations des droits de l'Homme, l'ONU a réclamé jeudi la création d'un organisme international indépendant.
A la date du 23 août, quelque 3.799 civils ont été tués et 6.711 autres blessés dans ce conflit, la moitié par des raids aériens de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite. Le rapport estime qu'au moins 620 enfants ont péri et 758 ont été estropiés depuis juillet 2015.
Le mois de juin dernier, l’ONU a inscrit l’Arabie saoudite sur sa liste noire des pays qui violent les droits des enfants dans les conflits armés.
Pas pour longtemps. Sous la pression de Riad, Ban Ki-moon a finalement retiré la mention de l'Arabie saoudite.
Sources: RT; AFP, al-Manar