Les députés iraniens dénoncent le rôle de Ryad à Bahreïn et au Yémen, et le silence de l’Occident.
Un tribunal d'exception bahreïni a confirmé en appel mercredi la peine de prison à perpétuité pour sept dirigeants de l'opposition, condamnés pour tentative de soi-disant renverser la monarchie, a annoncé le procureur militaire, Youssef Fulaifel.
La cour d'appel a également confirmé des peines de prison allant de deux à 15 ans contre sept autres co-accusés, a ajouté Fulaifel, cité par l'agence officielle Bna.
Parmi les opposants condamnés à la perpétuité figurent Hassan Mashaimaa, chef du mouvement Haq, Abdelwahab Hussein, chef du mouvement Wafa, le militant des droits de l'Homme, Abdelhadi al-Khawaja, qui détient la nationalité danoise, et un autre militant membre du Haq, Abdeljalil al-Singace, souffrant d'une paralysie des jambes.
Ont écopé aussi de la prison à vie Mohamed Habib al-Moqdad, détenteur d'un passeport suédois, son cousin Abdeljalil al-Moqdad et Saïd Mirza, tous deux membres du Wafa.
Ibrahim Chérif, chef du mouvement Waed, une formation de la gauche laïque, a pour sa part écopé cinq ans de prison, confirmée en appel.
Les 14 condamnés peuvent se pourvoir en cassation auprès de la justice civile, a indiqué le procureur militaire.
Les députés iraniens dénoncent le rôle de Ryad à Bahreïn et au Yémen
Quelque 210 des 290 députés iraniens ont dénoncé mercredi dans une déclaration le rôle de l'Arabie Saoudite dans la répression des mouvements de protestation au Yémen et à Bahreïn, selon le site du parlement.
"Les événements dans la région et en particulier au Yémen et à Bahreïn sont entrés dans une phase sensible. Le massacre des populations innocentes dans ces deux pays, compte tenu du rôle de l'Arabie Saoudite, montrent la faiblesse des gouvernements en place.
Il en résultera indéniablement un réveil islamique dans ces deux pays", ont affirmé les députés. Les parlementaires ont également dénoncé le "silence de l'Occident", ajoute le communiqué.
Les relations de l'Iran avec l'Arabie Saoudite et les autres monarchies du Golfe se sont fortement dégradées depuis l'intervention en mars des troupes saoudiennes et d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Bahreïn pour réprimer les protestataires réclamant des reformes politiques.
L'Iran, qui a violemment critiqué l'intervention saoudienne à Bahreïn, soutient également le mouvement de protestation au Yémen et y dénonce la répression menée par le pouvoir, soutenu par Ryad.