"L’Ukraine est devenue un supermarché d’armes illicites", s’alrame un hebdomadaire américain.
"L’Ukraine est devenue un supermarché d'armes illicites", s’alrame un hebdomadaire américain.
Les Etats-Unis prêtent à l'Ukraine un soutien militaire et financier, dont Kiev profite pour vendre des armes à d'autres Etats en violation du droit international, écrit l'hebdomadaire américain The Nation. Selon l'hebdomadaire, les marchands d'armes américains misent sur la guerre froide avec la Russie.
"Il n'est pas étonnant que l'Ukraine, qui se trouve en première ligne de cette nouvelle guerre froide, se soit transformée, depuis le printemps 2014, en un vrai bazar d'armes", indique l'édition. Fin 2015, Washington a accordé à Kiev une aide militaire de plus de 780 millions de dollars et 2 milliards de dollars en garanties de crédit.
Le président ukrainien Piotr Porochenko annoncé qu'il avait même l'intention de dépenser l'argent prêté par le FMI à des fins militaires. Résultat: "l'Ukraine est devenue un supermarché d'armes illicites", selon l'hebdomadaire.
Selon Amnesty International, l'Ukraine vend des mitrailleuses et des hélicoptères au Soudan du Sud, "pays où les civils sont tués dans les hôpitaux et les églises". Ces livraisons sont réalisées en violation du Traité international sur le commerce des armes, indique l'hebdomadaire. "Une question se pose: comment un pays qui affirme constamment parer les attaques russes visant son territoire peut-il se permettre de vendre des armes à l'étranger?", s'interroge l'édition.
A leur tour, les Etats-Unis livrent des armes à l'Arabie saoudite en contournant le Traité sur le commerce des armes, ces livraisons ne faisant qu'attiser le conflit sanglant au Yémen. "Les ventes d'armes ainsi qu'un +soutien dans le domaine de sécurité+ qui attisent les conflits civils et les crimes militaires tout en provoquant l'instabilité régionale sont en contradiction flagrante avec les principes fondamentaux de la Maison Blanche. Il est grand temps que l'administration et l'industrie de défense des Etats-Unis répondent de leurs actes", concluent les auteurs de l'article.