Pour Amnesty International, les uniformes ont peut-être été remplacés par d’autres mais le comportement des forces de sécurité semble être le même.
Le maréchal Hussein Tantaoui, qui dirige de fait l'Egypte, a ordonné mercredi l'ouverture d'une enquête sur une vidéo mise en ligne montrant des membres de l'armée et des forces de sécurité frappant et électrocutant des détenus, selon un communiqué de la justice militaire.
L'ONG Amnesty International a qualifié cette vidéo de "profondément troublante" et demandé que l'Etat de droit soit respecté en Egypte.
"Selon cette vidéo profondément troublante, les suspects font toujours l'objet de tortures et autres mauvais traitements en Egypte", indique Amnesty dans un communiqué.
"Les uniformes ont peut-être été remplacés par d'autres mais le comportement des forces de sécurité semble être le même", ajoute l'organisation.
"Les autorités militaires égyptiennes se sont engagées publiquement à créer un climat dans lequel l'Etat de droit est respecté après tant d'années de répression de la part de l'Etat", souligne Amnesty appelant l'armée à "traduire maintenant ses paroles par des actes directs et immédiats".
Amnesty a "salué" l'annonce de l'ouverture d'une enquête appelant à ce que "le résultat de l'enquête soit rendu public et que ceux qui infligent les mauvais traitements soient poursuivis".
"Les officiers de l'armée et de la Sécurité dans la vidéo doivent être immédiatement suspendus de leurs fonctions en attendant les résultats de l'enquête", ajoute Amnesty.