Lourdes peines pour des contestataires dont des médecins.

Le Hezbollah a condamné, dans un communiqué publié jeudi matin, les mesures répressives commises par les autorités de Bahreïn contre les citoyens, notamment la détention de dizaines de femmes et leur humiliation.

« Dans une atteinte sans précédent à la dignité de la femme arabe et musulmane, les autorités bahreïnies ont arrêté, humilié, ligoté et amassé les détenues les unes contre les autres avant de leur adresser des insultes d’ordre confessionnelle ».

Selon le communiqué du Hezbollah, "ces actes s'ajoutent à d'autres crimes commis par les autorité bahreïnies, dont des condamnations à perpétuité à l'encontre de citoyens et de leaders politiques qui ont réclamé par des moyens pacifiques, et sans le moindre recours à la violence plus de liberté et des réformes politiques et sociales ".

Le Hezbollah poursuit: « ces mesures arbitraires ressemblent aux actes terroristes américains à Guantanamo et à Abou Ghreb, et sont condamnables de la part de toutes les forces libres du monde ».

Réitérant sa condamnation pour les crimes commis par les autorités, le Hezbollah a soutenu les revendications légitimes du peuple bahreïni.

Lourdes peines pour des contestataires dont des médecins
  

Un tribunal d'exception de Bahreïn a condamné jeudi à mort un manifestant, dont les autorités l’ont accusé d’avoir soi-disant tué un policier.

Un autre manifestant a été condamné à la perpétuité pour le même motif.

Le procureur général militaire, Youssef Flaifel, a prétendu que les deux hommes ont été reconnus coupables d'avoir tué "avec préméditation" le policier "en utilisant leur voiture".

La cour de sûreté nationale, un tribunal d'exception, a également condamné jeudi un groupe de 20 médecins et membres de personnel médical de l'hôpital Salmaniya de Manama à des peines de 5 à 15 ans de prison.

Treize membres du groupe ont été condamnés à 15 ans de prison chacun, deux à 10 ans et cinq à cinq ans de détention, a précisé le procureur militaire.

Les autorités avaient arrêté 24 médecins et 23 infirmières de l'hôpital central de Salmaniya, le plus grand de Manama, les accusant d'avoir aidé le mouvement de contestation qui a secoué le royaume en début d'année et d'avoir incité au "renversement par la force du régime".

Mercredi, un tribunal d'exception bahreïni a confirmé en appel la peine de prison à perpétuité pour sept dirigeants de l'opposition.