Et les Egyptiens répondent..
Décidément, le congrès de Grozny en Tchétchénie sur "Les gens du Sunnisme et la communauté sunnite" continue de faire couler de l'encre chez les wahhabites et les pro-wahhabites.
Dignitaires religieux, écrivains , journalistes et même princes saoudiens wahhabites se sont lancés dans une campagne de menaces et d'insultes juste pour dénoncer ledit congrès, faisant par inadvertance de la publicité à cette conférence qui aurait pu passer presque inaperçue.
Le dernier en vogue, le chroniqueur saoudien Mohammad Al-Cheikh, qui s'en est pris sur son compte Twitter à la participatin égyptienne : " la participation de cheikh alAzhar à la conférence de Grozny , cette conférence qui a exclu l'Arabie-saoudite de la communauté sunnite , nous force à revoir nos relations avec l'Egypte, car notre nation est plus importante et donc que l'Egypte de Sissi brûle ".
Il poursuit dans un autre tweet: "Nous étions avec Sissi parce que les Frères et les Salafistes pro-Frères sont nos ennemis . Le voilà qui nous tourne le dos à Gorzny, voire il nous renie, alors qu'il en assume les conséquences".
Dans un troisième tweet, il écrit : " la conférence tchétchène était supervisée par les renseignements russe et iranien, dans le but de jeter l'Arabie-saoudite hors du sunnisme et de la communauté sunnite. Pire, cheikh d'Al-Azhar signe et persiste en toute stupidité, quel allié idiot".
Pour sa part, l'écrivain tunisien Samir Hajjawi a tenté de provoquer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en l'exhortant à licencier le cheikh d'al-Azhar, Dr. Ahmed Al-Tayeb pour avoir participer au congrès tchétchène , a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Hajjawi a écrit sur son compte Facebook: «Il n'y a pas d'autre choix pour Sissi que de renvoyer cheikh Al-Azhar, Dr. Tayeb et son équipe, sinon il risque de perdre l'Arabie-saoudite."
Et de poursuivre : "Il est impossible de se réconcilier avec l'institution religieuse saoudienne après l'avoir expulsé de l'Islam. Autrement dit, c'est terminé pour Tayyeb."
Cela dit, le gouvernement égyptien n'a pas encore adopté de position officielle de soutien envers Al-Azhar et il ne s'est pas encore prononcé concernant la déclaration finale de la Conférence de Tchétchénie.
Or, il est intéressant de noter qu'en dépit des pressions saoudiennes contre l'Egypte et alAzhar, de nombreux militants égyptiens ont applaudi sur les réseaux sociaux le reni d'Ahmad Tayyeb du wahhabisme . Voire, ils le félicitent pour avoir défendu un Islam centriste, insistant sur leur refus de se conformer aux souhaits de l'Arabie Saoudite et rejettent ses pressions..
A titre d'exemple, un activiste égyptien écrit sur son site Facebook: "L'Arabie saoudite est la base du terrorisme et de la corruption dans le monde".
Un autre militant affirme: "Quand l'Arabie Saoudite prendra-elle conscience qu'elle ne peut pas acheter tous les gens?.. Rine n'est plus juste que le juste."
Sources: alakhbar, alalam.