Un plan qui intervient alors que les miliciens rebelles sont en perte de terrain sur plusieurs fronts.
Depuis Londres, le Haut comité des négociations (HCN) qui rassemble certains représentants de l’opposition et des milices syriens fidèles aux monarchies arabes et aux puissances occidentales a dévoilé ce mercredi un plan de transition politique.
L’annonce de ce plan formé en trois étapes précède selon l’AFP une réunion à laquelle participeront également les chefs de la diplomatie du Royaume-Uni, de la Turquie, de l'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Italie, de l'Union européenne et de la France.
Tandis que le chef de la diplomatie américaine doit intervenir par visioconférence. L'Allemagne est également représentée.
Cette réunion doit permettre de "préparer, consolider une position commune et la faire valoir aux Etats-Unis (...) alors qu'il y a des rumeurs persistantes sur la conclusion d'un accord russo-américain", a expliqué une source diplomatique française à l’AFP.
Un accord entre Moscou et Washington sur une cessation significative des hostilités était attendu au sommet du G20 qui s'est achevé lundi en Chine, mais les Etats-Unis ont admis que celui-ci ne pourrait être annoncé dans l'immédiat.
"La Syrie veut voir Bachar partir. Si Bachar part, les combats vont-ils se poursuivre? non!", a déclaré l’ancien Premier ministre Riad Hijab, coordonnateur du HCN.
La première étape du projet présenté mercredi matin par l'opposition syrienne prévoit une phase de six mois lors de laquelle "les deux parties négociatrices devront s'engager à respecter une trêve provisoire", selon un document publié par le HCN, qui propose également un retour des millions de personnes déplacées par le conflit et des réfugiés.
La deuxième étape, longue de 18 mois, verrait ensuite la Syrie dirigée par un gouvernement de transition, dont la mise en place nécessiterait "le départ de Bachar al-Assad et de sa clique", explique le projet.
La troisième et dernière étape permettrait enfin de consolider les changements via des "élections locales, législatives et présidentielle" organisées "sous la supervision et avec le soutien technique des Nations unies".
Ce plan reprend des éléments de la feuille de route établie en novembre 2015 par les grandes puissances à Vienne, mais qui ne réglait toutefois pas la question du sort du président Assad.
Sa présentation intervient alors que l'opposition perd du terrain sur de multiples fronts en Syrie, constate l’AFP
Avec AFP