"Je ne veux pas de ce mal dans une pièce où c’est moi qui décide. Ce mal, c’est l’idéologie islam, le mahométisme, et le hijab est le symbole de cette idéologie".
Une coiffeuse a comparu jeudi en Norvège pour avoir éconduit une musulmane portant le hijab dans la première affaire axée sur le port du voile jugée dans le pays.
Merete Hodne encourt en principe jusqu'à six mois de prison pour avoir refusé Malika Bayan dans son salon de Bryne, village du sud-ouest de la Norvège, en octobre, affirmant selon l'acte d'accusation qu'"elle devait se trouver un autre endroit parce qu'elle ne prenait pas (les personnes) comme elle".
"Je ne veux pas de ce mal dans une pièce où c'est moi qui décide. Ce mal, c'est l'idéologie islam, le mahométisme, et le hijab est le symbole de cette idéologie comme la croix gammée est celui du nazime", a déclaré Mme Hodne à la chaîne TV2, citée par l'AFP.
Elle est présentée dans les médias norvégiens comme une ancienne militante de mouvements islamophobes tels que Pegida.
"Cela ne peut pas être mal d'ouvrir la porte d'un salon de coiffure pour demander combien ça coûte de faire des mèches", a réagi l'an dernier la jeune musulmane de 24 ans, citée par la presse. "Je me sens profondément humiliée quand je suis traitée de cette manière dans l'espace public dans mon propre pays".
La coiffeuse ayant refusé d'acquitter une amende de 8.000 couronnes (870 euros) pour discrimination religieuse, l'affaire a été portée devant le tribunal de Jaeren qui devait l'examiner jeudi matin.
La police a indiqué qu'elle demanderait que l'amende soit portée à 9.600 couronnes ou, à défaut de paiement, que la coiffeuse soit condamnée à 19 jours de prison.