Les Kurdes ont organisé une résistance contre les Turcs.
Il a fallu un peu plus d'un mois à l’armée syrienne et à ses alliés pour rétablir à leur avantage la situation dans le sud d’Alep.
Ce jeudi, ils ont repris aux miliciens un quartier clé à la périphérie sud de la métropole d'Alep (nord). Réduisant presque à néant les gains réalisés par les insurgés dans cette zone depuis un mois, et destinés à briser le siège imposé aux quartiers est qu’ils occupent.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), instance médiatique de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, Ramoussa a été reprise après des combats violents contre la coalition des milices Jaïsh al-Fateh, dont la colonne vertébrale n’est autre que la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra,(rebaptisé front Fateh al-Sham).
Ce qui renforce définitivement le siège imposé de nouveau par les troupes gouvernementales sur les quartiers rebelles à l’est d’Alep, en conclut l’AFP.
"Le régime ne pouvait pas se permettre de perdre cette bataille, sinon il perdait tout", a indiqué à l'AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane selon lequel des combattants irakiens et iraniens sont venus renforcer les troupes loyalistes en début de semaine.
Dimanche, ces dernières avaient coupé la route d'approvisionnement vers ces secteurs.
Auparavant, elles étaient parvenues à reprendre l’une après l’autre les zones conquises par les rebelles, dont des académies militaires.
Selon l’AFP, il ne leur reste plus que deux positions au sud-ouest de la ville mais qui sont d'une importance marginale.
Daesh poursuit ses évacuations face aux Turcs
Au nord-est de la Syrie, l’armée turque poursuit sa progression dans les régions occupées par la milice wahhabite Daesh (Etat islamique) et par les Kurdes.
Comme cela est devenu habituel depuis le lancement de l’offensive Bouclier de l’Euphrate, les évacuations des miliciens takfiristes se font à une très grande allure, sans combats qui vaillent.
A l’instar de ce qui s’est passé à Jarablos, ils ont entamé l’évacuation de la ville frontalière d’Al-Bab, pourtant leur fief dans le nord-est de la province d’Alep, on rapporté des sources locales pour assafir.
En parallèle, les milices de l’ASL soutenus par Ankara adressaient un ultimatum aux milices kurdes, les mettant en garde d’approcher les zones qu’elles ont conquises, en annonçant « toutes les régions situées au sud de la localité al-Raï et jusqu’à celle d’al-Bab , jusqu’à la localité al-Arimat à l’est et Tal-Hajar au nord comme étant une zone militaire ».
Les Kurdes prépare une résistance contre les Turcs
En contrepartie, un ensemble de groupuscules, dont les Kurdes forment la colonne vertébrale, ont fondé un nouveau groupuscule baptisé « la Résistance nationale syrienne ».
Dans un communiqué, il a signalé qu’il a pour objectifs entre autre de « de faire face à l’occupation turque, de l’empêcher de réaliser ses buts et de récupérer d’elle tous les territoires syriens depuis Jarablos jusqu’à Iskenderun », en allusion à la région syrienne qui avait été accordée à la Turquie lors du partage de l’empire ottoman.