Le mur qui l’enfermera sera souterrain aussi.
La ghettoïsation de la bande de Gaza se poursuit sans répit. L’entité sioniste a commencé les travaux de construction d'un mur, en partie souterrain, autour de la bande de Gaza, ont indiqué jeudi les médias israéliens.
"Les constructions ont débuté dans toutes les localités proches de la barrière avec Gaza", a précisé le site d'informations en ligne Ynet.
Selon l’AFP, l’information a été confirmée par Gadi Yarkoni, directeur du conseil régional d'Eshkol, qui comprend la majorité des localités israéliennes limitrophes de la bande de Gaza.
Selon les médias, la barrière de béton, qui descendra profondément dans le sol, sera équipée de capteurs permettant de détecter d'éventuelles activités de terrassement et couvrira à terme la soixantaine de kilomètres de frontière entre Israël et l'enclave palestinienne.
Le territoire palestinien est hermétiquement clos en surface par une barrière de sécurité israélienne au nord et à l'est et par une zone tampon égyptienne au sud. Il est également soumis au blocus aérien et maritime israélien.
Grâce aux tunnels creusés à Gaza, les Palestiniens peuvent faire entrer leurs besoins de première nécessité.
Ces passages souterrains peuvent aussi permettre aux résistants palestiniens d’effectuer des opérations de résistance afin de restituer leurs droits usurpés par Israël depuis son implantation en 1948.
Le motif argué par les responsables israéliens pour justifier la construction de ce mur est d’empêcher les attaques palestiniennes à partir de ces tunnels.
Mais depuis la dernière guerre israélienne contre la bande de Gaza en 2014, les opérations de résistance ont nettement baissé.
Durant cette offensive, 14 mille maisons ont été entièrement détruites. Elles n’ont toujouts pas été reconstruites.
Et le régime sioniste ne cesse de resserrer l’étau autour de la bande de Gaza, refusant de faire passer les matières premières nécessaires à leur reconstruction, sous prétexte qu’ils peuvent potentiellement être utilisés à des fins militaires.
La semaine passée, l’ONU a tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans la bande de Gaza, indiquant que le taux de chômage s'est élevé à 38% en 2015, et 73% de la population a eu besoin d'une aide alimentaire.
Selon le CNUCED, le blocus israélien et l'arrêt de la centrale électrique de Gaza en 2014 faute d’entrée de carburant ont aggravé la crise d'électricité de Gaza, avec d'innombrables conséquences.
Ainsi jusqu'à 90 millions de litres d'eaux usées partiellement traitées sont reversées chaque jour dans la Méditerranée.
Le rapport a noté que pour la première fois en 5 ans le taux de mortalité infantile à Gaza a grimpé, passant de 12 à 20,3 pour 1.000 naissances entre 2008 et 2013.