Un programme développé par l’élite des renseignements.
Le quotidien israélien Yediot Aharonot a révélé mercredi que le "département de surveillance des exportations sécuritaires" a accordé une autorisation à la société israélienne NSO de vendre son programme d'espionnage "Bugsos" à une société privée opérant dans des pays arabes!
Cette annonce survient après une tempête internationale provoquée il y a deux semaines par NSO, poussant ainsi la compagnie Apple à réclamer de ses clients une actualisation urgente de leurs téléphones portables due à une percée sécuritaire dangereuse.
Selon le Yediot, la tentative avortée de NSO d'installer le mois dernier un programme d'espionnage dans le téléphone portable d'un Emirati travaillant dans le domaine des droits de l'homme, a braqué la lumière sur les activités de NSO dans les coulisses, et a provoqué une avalanche de critiques concernant la permission à cette société israélienne de s'activer dans des pays arabes.
S'exprimant au Yediot Aharonot, des sources audit ministère israélien ont vivement critiqué l'autorisation d'exporter le programme à un pays arabe, "surtout que ce programme est lié à la sécurité nationale israélienne".
Cette confusion israélienne serait due à la tentative d'espionner des activités dans le domaine des droits de l'homme, ce qui "a porté atteinte à la réputation d'Israël".
Programme développé par l'élite des renseignements
Par ailleurs, le Yediot Aharonot a expliqué que la compagnie NSO a été fondée par trois Israéliens, mais des effectifs des unités d'élite de renseignements israéliens sont chargés de la développer. Celle-ci s'engage devant ses clients que le programme Bugsos leur permettra de manipuler à distance le téléphone portable, en implantant "le cheval de Troie" envoyé via le courriel électronique.
Ce qui implique que du moment où l'appareil est placé sous le contrôle de ce programme, la compagnie israélienne peut procéder à l'écoute de tout ce qui est écrit et envoyé par ce téléphone.
Ainsi, toutes les données peuvent être retirées, comme les comptes bancaires, le courriel électronique, voire la batterie du téléphone.
D'après les révélations du journal US New York Times, le Yediot a mentionné que la compagnie israélienne en question propose à ses clients le "Room Tap", qui permet l'utilisation du microphone du portable pour espionner ce qui se déroule dans l'endroit où se trouve le téléphone.
Selon l'enquête du journal, le programme vendu au pays arabe en question devrait permettre d'infiltrer le courriel électronique et de le manipuler sans que l'utilisateur ne clique sur le lien signalant la réception d'une messagerie.
Peu de temps après l'accord des permis, le département de surveillance au ministère israélien de la sécurité a modifié les conditions, et obligé la compagnie de vendre le programme qui nécessite de cliquer sur le lien du courriel électronique.
Il s'est avéré aussi que la transaction conclue avec ce pays arabe a été menée par d'anciens hauts responsables dans les services de sécurité, et que la vente et l'installation du programme ont eu lieu pour le compte d'une société privée siégeant dans ce pays.
Traduit du site Al-Akhbar