"La chute du prétendu Etat islamique est désormais une question de temps", a estimé mardi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Le président français François Hollande s'est entretenu jeudi avec le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, de la prochaine campagne pour la reprise de la ville de Mossoul (Irak) au groupe terroriste Daech (EI), a annoncé l'Elysée.
Les deux dirigeants ont fait le point sur "la lutte contre Daech" et sur le soutien français à l'armée irakienne et aux peshmergas kurdes, a-t-on indiqué dans l'entourage du chef de l'Etat.
Ils ont notamment évoqué la campagne pour la reconquête de Mossoul, qui pourrait intervenir dès la fin 2016, selon des sources militaires américaines et françaises.
Près de 200 soldats des forces spéciales françaises conseillent les peshmergas kurdes, dans le nord de l'Irak, au plus près de la ligne de front avec l'EI.
L'armée française forme également des soldats d'élite irakiens à Bagdad et vient d'envoyer des batteries d'artillerie en Irak en vue de la reprise de Mossoul, deuxième ville d'Irak et dernière place forte de l'EI dans ce pays.
Hollande et Barzani ont aussi discuté de l'intervention militaire turque en Syrie, qui a permis de chasser l'EI le long de la frontière turco-syrienne mais vise également les forces kurdes syriennes.
Le porte-avions français en Méditerranée orientale
Dans ce contexte, le porte-avions français Charles de Gaulle va appareiller d'ici fin septembre pour la Méditerranée orientale, a indiqué le porte-parle de l'état major des armées.
"Le Charles de Gaulle a repris son entraînement. Il appareillera d'ici la fin du mois de septembre pour rejoindre la Méditerranée orientale", a déclaré le colonel Patrick Steiger lors d'un point de presse.
La France a aussi envoyé en Irak "un groupe d'artillerie" équipé de canons Caesar, a-t-il ajouté, sans plus de précisions. Ces batteries d'artillerie, montées sur camion, ont une portée de 40 kilomètres.
"Ces renforts (porte-avions et canons) seront opérationnels au début de l'automne. Ils viendront appuyer les forces irakiennes pour la reprise de la ville de Mossoul", a noté le colonel Steiger.
Le Charles de Gaulle, qui mène sa troisième mission contre l'EI depuis janvier 2015, viendra renforcer les 12 chasseurs-bombardiers français déjà stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis depuis la fin 2014.
Comme à l'automne 2015, il sera déployé en Méditerranée orientale, beaucoup plus près de la Syrie et l'Irak que lorsqu'il est stationné dans le Golfe.
"La chute du prétendu Etat islamique est désormais une question de temps", a estimé mardi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.