Guerre des médias ou guerre contre les médias russes?
L'interview de Donald Trump publié jeudi par RT "juste après avoir loué Vladimir Poutine" a immédiatement suscité des questions de la part des médias US… sur l'impact du Kremlin dans la présidentielle américaine. Vous croyez avoir déjà lu sur l'ingérence du Kremlin? Maintenant, de nouvelles "preuves" sont à votre disposition!
"La Kremlinologie est loin d'être une science exacte, pourtant, RT est souvent un indice fiable de politique et des préférences du gouvernement russe", explique Ben Nimmo, employé au laboratoire de recherche sur les réseaux sociaux et l’espace digital du think tank Atlantic Council, dans un article pour le Wall Street Journal.
Pour lui, après une période d'indifférence, c'est le dégel pour Donald Trump. La raison? Une interview exclusive du candidat républicain à la présidence américaine, qui a confié entre autre à Larry King de RT qu'il "ne détestait pas Hillary Clinton et que ses débats avec elle seraient plus amusants que du baseball".
Selon le spécialiste, le plus scandaleux dans cette interview est que "le candidat républicain critique la politique étrangère des Etats-Unis pour un média appartenant à des étrangers un jour après avoir loué le président russe Vladimir Poutine".
Sachez que si un candidat à la présidentielle d'un parti d’opposition critique la politique existante, c'est que c'est la main du Kremlin qui est derrière.
De toute évidence, Ben Nimmo est difficile quant au choix des articles à lire et évite surtout les interviews de M. Trump car il est surpris d'entendre le milliardaire américain qui se dit prêt à travailler avec le président russe.
A ces arguments, il ajoute le manque d'impartialité de la part de RT dans la couverture de la crise turque et le fait que "ces derniers jours, cependant, RT et Sputnik semblent avoir basculé vers le soutien de M. Trump tout en attaquant Mme Clinton, ainsi que les médias américains et la démocratie américaine dans son ensemble".
Et de citer des titres anti-Clinton sur RT. Il faudrait peut-être que les journalistes du Wall Street Journal s'échangent mieux (et plus rapidement) leurs points de vue. Car aux yeux de l'ensemble de la rédaction du WSJ, l'amitié Russie-Trump et la critique mutuelle Kremlin-Clinton, ne serait plus un scoop…