La NOC a indiqué que les exportations de brut allaient "reprendre immédiatement à partir des terminaux de Ras Lanouf et Zoueitina".
La Libye va reprendre ses exportations de pétrole après le retour au calme dans le Croissant pétrolier où les principaux terminaux avaient été pris par les autorités rivales au gouvernement d'union, a annoncé ce jeudi la Compagnie nationale de pétrole (NOC).
La NOC a indiqué que les exportations de brut allaient "reprendre immédiatement à partir des terminaux de Ras Lanouf et Zoueitina", ainsi que des ports de Brega et d'Al-Sedra.
La gestion de ces quatre installations a été remise mercredi à la NOC par les forces loyales aux autorités basées dans l'Est qui les avaient conquises depuis dimanche.
Ce retour au calme a permis à la NOC d'annoncer jeudi la levée de "l'état de force majeure sur tous les ports du Croissant pétrolier", ouvrant ainsi la voie à la reprise des exportations.
L'état de "force majeure", invoqué dans des circonstances exceptionnelles, permet une exonération de la responsabilité de la NOC en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.
En 2013, cette mesure avait été décrétée sur plusieurs sites pétroliers parce que la NOC s'était trouvée incapable d'honorer ses contrats de brut à ses clients.
La NOC a affirmé qu'elle restait loyale au gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par l'ONU et qui siège à Tripoli. Elle a toutefois précisé qu'elle appliquait "les instructions données par le Parlement" basé dans l'est et qui soutient les autorités parallèles.
La Libye a un besoin pressant de relancer son secteur pétrolier, sa principale ressource économique. Sa production de brut a été divisée par cinq depuis 2010, alors que le pays dispose des plus importantes réserves pétrolières d'Afrique (estimées à 48 milliards de barils).