Une nouvelle tentative d’entente sur un gel de la production pétrolière pourrait être entreprise en marge du Forum mondial de l’énergie qui se déroulera du 26 au 28 septembre en Algérie.
Les États-Unis ne sont plus les premiers producteurs de pétrole au monde: un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) montre que l'Arabie saoudite a dépassé les USA cet été, écrit mercredi le quotidien RBC.
Le retour à l'équilibre du marché mondial du pétrole est donc reporté, avertit l'AIE. L'Arabie saoudite a augmenté sa production de 400 000 barils journaliers depuis le mois de mai, tandis que la production américaine a diminué de 460 000 barils durant cette même période, stipule le rapport de l'AIE rendu public le 13 septembre.
Selon l'agence, en août la production pétrolière saoudienne s'élevait à 10,6 millions de barils par jour. Après le "boum de schiste", les USA détenaient la "palme d'or" des producteurs pétroliers depuis avril 2014, indique Bloomberg.
La baisse récente de la production américaine a eu lieu dans un contexte de chute considérable du nombre de puits en activité: selon Baker Hughes, il a connu une baisse record en mai (jusqu'à 404) avant de remonter à 508 début septembre.
D'après l'Agence d'information sur l'énergie (Energy Information Administration ou EIA), la production pétrolière aux États-Unis s'élevait en août à un peu plus de 8,5 millions de barils par jour en moyenne. En prenant en compte les autres "hydrocarbures liquides", les USA affichaient une production de 12,2 millions de barils par jour, indique le rapport de l'AIE.
Selon les prévisions de l'AIE, l'équilibre de la demande et de l'offre sur le marché pétrolier est reporté: l'offre dépassera la demande au moins jusqu'au premier semestre 2017 inclus. Ainsi, 2017 sera la quatrième année consécutive pendant laquelle l'offre dépassera la demande sur le marché du pétrole.
L'AIE précise que l'effet de la baisse de la production dans les pays hors Opep est pratiquement nivelé par la production presque record du cartel (33,47 millions de barils par jour) grâce aux indices élevés de l'Arabie saoudite, du Koweït et des Émirats Arabes Unis, ainsi que l'augmentation de la production en Iran après la levée des sanctions économiques internationales.
Une nouvelle tentative d'entente sur un gel de la production pétrolière pourrait être entreprise en marge du Forum mondial de l'énergie qui se déroulera du 26 au 28 septembre en Algérie. Les ministres de l'Énergie saoudien, irakien et iranien ont déjà confirmé leur participation aux négociations.