Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmad Davutoglu avait demandé lors de sa visite à damas en aout dernier « le retour des Frères musulmans en Syrie"
Le ministère turc des affaires étrangères a fortement démenti les informations de presse selon lesquelles Ankara aurait proposé aux autorités syriennes de permettre la participation des Frères musulmans au gouvernement, pour cesser en contrepartie son soutien aux manifestations. « Ces informations sont de la pure propagande et infondées», a dit le porte-parole du ministère Seljouk Onal.
« Nous avons proposé maintes fois à la direction syrienne d’entamer des réformes dans les domaines politique, économique et social selon les demandes légitimes du peuple, et nous avons annoncé être prêts à présenter notre aide dans ce processus », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « L’objectif était de réaliser la tranquillité et le bien-être du peuple syrien en entier. Il ne s'agit ni de compromis ni de distinction entre tel ou tel groupe politique, religieux ou ethnique ».
Un diplomate occidental avait déclaré à l’agence France Presse qu'au « mois de juin dernier, le Premier ministre turc Recep Tayib Erdogan avait appelé le Président Bachar el Assad à former un gouvernement avec un quart ou un tiers de ministres appartenant aux Frères musulmans, en échange de l’engagement de la Turquie d'exercer toute son autorité pour mater la rébellion qui secoue la Syrie ». Mais le Président Assad a refusé cette proposition, a ajouté ce diplomate.
Par ailleurs, une source officielle syrienne a rapporté que le ministre turc des Affaires étrangères Ahmad Davutoglu avait demandé lors de sa visite à damas en aout dernier « le retour des Frères musulmans en Syrie ».
« Le président Assad avait dit qu’ils pouvaient rentrer dans le pays en tant que citoyen syrien, mais pas en tant que parti politique, parce que les Frères musulmans sont un groupe confessionnel, ce qui ne convient pas à l’aspect laïc de la Syrie », a poursuivi le responsable syrien sous couvert de l’anonymat.