Plusieurs pays occidentaux se disent inquiets de la dissémination de ces missiles de courte portée et de leur utilisation par des groupes soi-disant terroristes.
Près de 5.000 missiles anti-aériens SAM-7 issus des arsenaux de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, sont toujours manquants, a indiqué un responsable militaire du nouveau régime, qui a procédé samedi à la destruction symbolique de plusieurs de ces missiles.
"La Libye de Kadhafi a acheté environ 20.000 missiles sol-air SAM-7, de fabrication soviétique ou bulgare", a déclaré le général Mohamed Adia, en charge de l'armement au sein du ministère de la Défense du Conseil national de transition (CNT).
"Plus de 14.000 de ces missiles ont été soit utilisés, soit détruits, ou sont aujourd'hui hors d'usage. La plupart étaient stockés dans la ville de Zenten (sud-ouest de Tripoli)", a expliqué le général Adia.
"Environ 5.000 SAM-7 sont toujours manquants et dans la nature. Malheureusement, il est possible que certains de ces missiles soient tombés entre de mauvaises mains (...) à l'étranger", a-t-il dit.
L'officier supérieur s'exprimait à Benghazi (est) au cours d'une conférence de presse organisée dans un ancien stock de l'armée du colonel Kadhafi, vaste étendue d'entrepôts rectangulaires dans le quartier périphérique d'al-Masaken.
Sous sa supervision, une dizaine de missiles ont été neutralisés devant les journalistes: leur optique de guidage ainsi que leur système de mise à feu ont été brisés à coup de marteau.
"A juste titre, la communauté internationale a peur de ces armes, comparables au missile américain Stinger. Ces missiles sont légers, de petite taille, faciles à manier et pourraient être utilisés pour détruire un avion civil", selon l'officier.
"Datant des années 1970, ils sont aujourd'hui obsolètes, en raison des progrès technologiques des avions de combat. (...) Nous n'avons aucune raison de les conserver", a-t-il ajouté, sous les yeux d'une équipe d'experts américains.
Avec "5.000 missiles anti-aériens de ce genre dans la nature, nous avons beaucoup de travail devant nous...", a commenté un membre de cette équipe, qui a requis l'anonymat et s'est présenté comme travaillant pour "une entreprise sous contrat du gouvernement américain".
Plusieurs pays occidentaux se disent inquiets de la dissémination de ces missiles sol-air de courte portée et de leur utilisation par des groupes soi-disant terroristes.