Les protestataires s’en sont notamment pris au gouvernement d’Erdogan, l’accusant d’avoir "cédé aux revendications impérialistes" des Etats-Unis.
Environ 5.000 personnes ont manifesté dimanche à Kürecik, localité du sud-est de la Turquie dans la province de Malatya, contre la décision du gouvernement turc d'accueillir dans cet endroit un radar d'alerte avancée du bouclier antimissile de l'Otan, ont rapporté lundi les médias.
Rassemblés à l'appel d'ONG et de partis politiques d'opposition, les manifestants, dont beaucoup de villageois, ont dénoncé l'installation prochaine de ce système censé surveiller le potentiel balistiques de l'Iran, a précisé la chaîne d'information NTV.
Des orateurs s'en sont notamment pris au gouvernement du parti de la Justice et du Développement (AKP), l'accusant d'avoir "cédé" aux revendications “impérialistes" des Etats-Unis.
Selon les villageois, ce radar est susceptible de faire d'eux des "cibles" de la part des pays visés.
L'Otan veut déployer un système d'interception de missiles dans le but de protéger Israël, face à la menace jugée grandissante de tirs de missiles à courte et moyenne portées à partir du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l'Iran nommément désigné par les responsables occidentaux.
Le radar en Turquie devra être opérationnel d'ici la fin de l'année. L'Iran, voisin de la Turquie, a critiqué la décision turque depuis son annonce début septembre, affirmant qu'elle visait à protéger « Israël ».