Livni est accusé de crimes de guerre pour son rôle dans la guerre israélienne contre Gaza en 2008-2009.
Le procureur général en Grande Bretagne, a entravé jeudi une demande d’arrestation à l’encontre de la chef de l’opposition israélienne, en visite à Londres.
Le procureur du Roi a rapporté qu’une personne s’est vu refusé une demande au procureur général, Keir Starmer, d’émettre un mandat d’arrêt contre Tsipi Livni.
Un amendement, entré en vigueur en septembre, a changé cette disposition : désormais, la délivrance de tout mandat d’arrêt contre une personne ayant commis des crimes de guerre devra désormais recevoir l’aval du procureur général.
Livni remercie Hague
Livni, qui a effectué sa première visite officielle en Grande-Bretagne, grâce à un changement de la loi
a rencontré jeudi le ministre des Affaires étrangères William Hague.
Elle lui a remercié pour son rôle dans l’amendement de la loi britannique, qui l’avait contrainte à annuler une visite en 2009.
Protestation contre la visite de Livni à Londres
Des défenseurs des droits de l’Homme ont organisé un sit-in devant la résidence et le bureau du Premier ministre britannique, en protestation à la visite de Livni.
La chef de la « Campagne de Solidarité avec la Palestine », Sarah Colborne, a appelé lors de ce sit-in le gouvernement à « arrêter les criminels de guerre au lieu de les appeler à des entretiens bilatéraux ».
La loi amendée sous pression de Tel-Aviv
Sous pression de Tel-Aviv, le gouvernement britannique avait amendé la loi permettant l’arrestation, à Londres, de politiciens et de militaires israéliens poursuivis pour des crimes de guerre contre les Palestiniens.
A l’époque, Tzipi Livni, qui était ministre des affaires étrangères, avait été la cible d’un mandat d’arrêt pour son rôle dans la guerre israélienne contre Gaza en 2008-2009, qui a couté la vie à 1400 personnes, dont la majorité des femmes et des enfants.
Aux termes de la législation britannique, un juge pouvait alors émettre un mandat d’arrêt contre une personnalité étrangère en visite au Royaume-Uni, à la demande d’un plaignant, s’il estimait que celle-ci a pu participer à des crimes de guerre ou contre l’humanité, même si ces crimes ont été commis en dehors du territoire britannique.
Cette menace avait conduit ces dernières années plusieurs personnalités israéliennes à annuler leurs déplacements à Londres.