L’accord permet aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain.
La Turquie et la France ont signé vendredi à Ankara, à l'occasion d'une visite du ministre français de l'Intérieur Claude Guéant, un vaste accord de coopération sécuritaire, visant notamment à lutter contre les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
L'accord prévoit que les deux pays s'engagent dans une "coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme", ce qui devrait permettre aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain, a indiqué Guéant.
Il a fait part de "la détermination totale, indéfectible (de la France) à lutter aux côtés de la Turquie contre le terrorisme du PKK".
La France accueille une importante communauté de Kurdes de Turquie, où sont actifs des militants du PKK.
"Notre lutte ne se relâchera pas, car nous savons le montant des souffrances qui s'accumulent sur la Turquie du fait des agissements des organisations terroristes reconnues par l'Union européenne", a poursuivi Guéant.
Le ministre français et son homologue Idris Naim Sahin ont été confrontés aux questions insistantes des journalistes leur demandant de réagir aux propos du président français Nicolas Sarkozy, qui, jeudi en visite en Arménie, a souhaité que la Turquie reconnaisse dans un délai "assez bref", avant la fin de son mandat en mai 2012, le "génocide" arménien de 1915, sous l'empire ottoman.
"Il convient de s'en tenir strictement aux propos du président de la République sans les interpréter", a dit Guéant.
Selon lui, Sarkozy "n'a pas évoqué de délai" pour qu'Ankara reconnaisse le massacre des Arméniens comme un génocide, ce que la Turquie refuse catégoriquement de faire.
Le ministre a tenu à préciser qu'il était venu en Turquie à la demande du président Sarkozy afin d'achever les discussions sur cet accord sécuritaire, attendu de longue date par les deux pays.