Le président Obama a mis en garde les Européens qu’ils ne devaient plus compter comme par le passé, quand ils étaient en difficulté, sur un achat massif de leurs produits par les Américains!!
Fuite en avant ou réalisme débordant? Quoiqu'il en soit, pour le président de ce qui reste de la superpuissance mondiale les Etats-Unis, la crise économique mondiale, et derrière elle la crise amèricaine se résume en deux points: d'abord à la Chine de cesser de fausser le système des échanges commerciaux, et ensuite à l'Europe de trouver une solution sérieuse à sa crise , sans l'aide des Etats-Unis. Autrement dit, sans exporter ses produits à l'étranger.
Dans sa conférence de presse donnée hier jeudi 6 octobre à Washington, destinée essentiellement à faire pression sur le Congrès pour qu’il adopte son plan emploi d’un demi-milliard de dollars, le président Obama s’en est pris à la Chine, à qui il reproche d’avoir une monnaie qui vaut moins que ce que le marché dicterait normalement. Ce qui rend les exportations américaines plus chères.
« La Chine a été très offensive pour fausser le système des échanges commerciaux à son avantage (…) » a-t-il dit.
Barack Obama a aussi souhaité que les Européens règlent leur problème de dette qui pourrait avoir un impact négatif sur les Etats-Unis. Il les a mis en garde qu’ils ne devaient plus compter comme par le passé, quand ils étaient en difficulté, sur un achat massif de leurs produits par les Américains.
« L’Europe ne va plus pouvoir résoudre son problème en exportant. Ils doivent trouver une solution. Et c’est l’objectif que j’ai essayé de promouvoir depuis deux ans et je le mentionnerai de nouveau au prochain G20 : il faut une croissance économique mondiale équilibrée. Nous devons nous trouver dans la position où les Etats-Unis restent un gros marché et nous allons accueillir les marchandises du monde entier, mais nous allons aussi vendre nos produits au reste du monde. Nous ne pouvons accroître notre dette pour aider les autres ».
Barack Obama espère que lors du sommet du G20 en France, le mois prochain, l’Europe viendra avec un plan d’action concret et très clair qui sera, a-t-il dit, « à la hauteur ».