Les autorités avaient menacé de sévir contre tout fauteur de trouble et accusé implicitement l’Iran d’être derrière ces manifestations.
Un religieux et des militants saoudiens ont reproché aux autorités d'avoir mis en doute la fidélité des musulmans chiites au royaume saoudien après une protestation qui a dégénéré en violence contre les manifestants.
Dimanche, 24 personnes ont été blessées, dont une femme, par les tirs des forces de sécurité saoudiennes à Awamiya, dans la mohafazat de Qatif, à l’Est de l’Arabie saoudite.
A la suite de ces violences, les autorités avaient menacé de sévir contre tout "fauteur de trouble" et accusé implicitement l'Iran d'être derrière ces manifestations.
La déclaration du ministère de l'Intérieur sur ces violences "a donné le feu vert à une campagne (visant les musulmans chiites) qui met en doute leur fidélité à leur patrie", a regretté un important religieux, cheikh Hassan Saffar, dans son prêche du vendredi.
Un militant Walid al-Salis a de son côté affirmé que la réaction officielle contribuait à "approfondir le fossé (entre les musulmans) que des sages tentaient de combler en répandant les valeurs de la tolérance et de l'unité".
Les troubles venaient rappeler l'importance de "discuter les problèmes et d'introduire des réformes", a-t-il ajouté.
La majorité des musulmans chiites saoudiens vivent dans la province orientale riche en pétrole et se plaignent de discrimination.
Rappelons que des centaines de citoyens avaient manifesté dimanche devant la station de police pour protester contre l’arrestation de deux hommes âgés : l’un est un militant des droits de l’Homme Fadel alMounassef, et l’autre un citoyen saoudien Hajj alZayed.