Qahtan a estimé que les pressions sur le président Saleh pour qu’il quitte le pouvoir n’étaient pas suffisantes.
L'opposition yéménite s'est déclarée dimanche favorable à un examen de la crise politique dans le pays par le Conseil de sécurité des Nations Unies, disant ne pas croire en la promesse du président Ali Abdallah de quitter le pouvoir.
"Il est difficile d'imaginer un transfert du pouvoir par Ali Abdallah Saleh. Il ne le fera que sous la contrainte", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'opposition, Mohammad Qahtan, au lendemain d'une déclaration dans laquelle le chef de l'Etat a annoncé son intention de céder le pouvoir dans les prochains jours mais pas à des opposants.
"Ce discours n'est qu'une manœuvre pour tenter de peser sur des consultations du Conseil de sécurité", a ajouté Qahtan, rappelant que l'émissaire des Nations unies, Jamal ben Omar, allait présenter mardi un rapport sur la crise politique au Yémen.
Il a plaidé pour un examen de la crise yéménite par le Conseil de sécurité, estimant que "cela pourrait débloquer la situation" et qu'"une intervention internationale aurait plus de poids que les médiations régionales".
Qahtan a estimé que les pressions sur le président Saleh pour qu'il quitte le pouvoir n'étaient pas suffisantes, et que celles des monarchies arabes du Golfe n'avaient aucun effet.