23-11-2024 07:22 AM Jerusalem Timing

11ème démission: Le juge Antonio Cassese quitte le TSL!!

11ème démission: Le juge Antonio Cassese quitte le TSL!!

Le président du Tribunal spécial du Liban chargé de l’affaire Rafic Hariri , Antoine Cassese a décidé de renoncer à la présidence pour des raisons de santé!


Le juge Antonio Cassese a démissioné de ses fonctions en tant que président du Tribunal Spécial du Liban chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri ( en 2005)!

M. le juge Cassese a déclaré que sa décision de renoncer à la présidence avait été difficile à prendre d’un point de vue personnel, mais qu’elle était la bonne dans l’intérêt du Tribunal. Il a invoqué des raisons médicales sans les définir.

« Depuis deux ans et demi, je me suis efforcé de diriger le Tribunal avec équité et efficacité dans un contexte délicat », a déclaré M. le juge Cassese.

« Dans la mesure où il m’est aujourd’hui plus difficile de me consacrer aux tâches administratives et aux responsabilités qui sont celles du Président vis-à-vis des interlocuteurs du Tribunal, je ne me sens plus à même de diriger cette institution comme elle le nécessite et le mérite. Cependant, je continuerai de siéger au sein de la Chambre d’appel et de consacrer toute mon énergie aux tâches judiciaires ».
 
M. le juge Cassese continuera néanmoins à exercer ses fonctions de juge de la Chambre d’appel du Tribunal.

C'est le juge Sir David Baragwanath qui l'a remplacé . Il a été élu à l'unanimité en tant que président du Tribunal et Juge président de la Chambre d’appel, sur proposition du Vice-Président, M. le juge Riachy, et de M. le juge Antonio Cassese.

«C’est un honneur de succéder au juriste éminemment respecté qu’est Antonio Cassese », a déclaré M. le juge Baragwanath. « C’est une grande chance qu’il puisse continuer à éclairer notre travail de sa sagesse et de son expérience ».

M. le juge Baragwanath met au service de la Présidence près de cinquante années d’expérience juridique. Il a exercé les fonctions de conseil, tant pour la Défense que pour l’Accusation. Il bénéficie d’une longue et vaste expérience en Nouvelle-Zélande, où il a siégé au sein de la High Court et de la Court of Appeal. Il a également présidé la New Zealand Law Commission.

« Pour bénéficier de la confiance du public, le Tribunal doit appliquer les principes de l’état de droit à la lettre », a déclaré M. le juge Baragwanath. « Le peuple du Liban est en droit d’attendre du Tribunal qu’il remplisse sa mission en respectant les critères les plus exigeants de la justice, sans crainte, ni complaisance, ni parti pris ».

« La présomption d’innocence est un élément essentiel à cet égard. Elle est exprimée par les règles jumelles selon lesquelles la charge de la preuve repose sur l’Accusation, et la preuve de toute accusation doit être apportée au-delà de tout doute raisonnable. Je tiens à affirmer à tout le peuple libanais que nous nous considérons comme ses juges ».

Les missions du Président du Tribunal sont nombreuses et variées. Elles incluent la supervision de l’institution en vue de garantir un fonctionnement efficace et une bonne administration de la justice, mais aussi la représentation du TSL dans le cadre de ses relations avec les États, les Nations Unies et d’autres entités.

A noter que ce nouveau départ vient s'ajouter à une série de démissions qui ont commencé avec celle du greffier, Robin Vincent (juin 2009), suivie de sept autres Suzan Khan (août 2009), Howard Morrison (août 2009), David Tolbert (septembre 2009), Nick Kaldas (janvier 2010), Radhia Achouri (mai 2010), et François Côté (juin 2010), Henriette Aswad, (septembre 2010). Sans oublier la démission des deux enquêteurs Detlev Mehlis et Serge Bramertz.