22-11-2024 10:33 PM Jerusalem Timing

Ben Laden: un député espagnol poursuit le FBI

Ben Laden: un député espagnol poursuit le FBI

Les parties de son visage ont été utilisées pour confectionner les portraits de Ben Laden et de ’Atiyah abd al-Rahman, tué lui aussi au Pakistan, en août.

Le député espagnol de la formation écolo-communiste IU, Gaspar Llamazares, a annoncé qu'il allait poursuivre le FBI, qui avait utilisé sa photo en 2010 pour confectionner un portrait-robot d'Oussama Ben Laden.
 
 Depuis la diffusion de ce portrait, M. Llamazares, connu pour ses positions anti-américaines, dit n'avoir reçu qu'"une toute petite excuse" de la part du FBI, selon des déclarations lundi soir à la radio privée Cadena Ser.
  
En outre, "les deux personnes dont l'image a été créée avec des parties de mon visage ont été assassinées", a assuré le député d'Izquierda Unida (IU), dont le haut du visage a été utilisé pour fabriquer un portrait-robot d'Oussama Ben Laden vieilli.
  
Ce dernier a été tué depuis, en mai, au Pakistan lors d'une opération américaine.
  
Selon les médias espagnols, M. Llamazares faisait aussi référence au numéro deux de Ben Laden, Atiyah abd al-Rahman, tué lui aussi au Pakistan, en août.
  
Selon IU, le député avait décidé depuis plusieurs mois de lancer une action en justice, mais les cabinets d'avocats américains avec lesquels il était en contact se sont désistés, et c'est désormais un cabinet espagnol qui va mener sa procédure.
  
La photo incriminée avait été visible pendant plusieurs heures, en janvier 2010, avant d'être retirée du site officiel américain "Rewards for justice" consacré aux personnes recherchées par la justice américaine.
  
Le FBI avait alors assuré qu'un technicien avait fait appel "de sa propre initiative à des images de Google" pour s'aider à composer ce portrait-robot actualisé de Ben Laden, car il "n'était pas satisfait des solutions offertes pour les cheveux par le programme" qu'utilise le FBI pour ce type de simulation.
  
L'ambassadeur américain en Espagne, Alan B. Solomont, s'était à l'époque dit "désolé" pour les "dommages" causés à M. Llamazares, tandis que le directeur adjoint du FBI avait envoyé une lettre d'excuses.