Human Rights Watch (HRW) a dénoncé samedi l’arrestation de cinq Saoudiens qui avaient annoncé le 10 février la création d’un parti politique, et réclamé leur libération "immédiate".
Human Rights Watch (HRW) a dénoncé samedi l'arrestation de cinq Saoudiens qui avaient annoncé le 10 février, avec quatre autres personnes, la création d'un parti politique, et réclamé leur libération "immédiate".
Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à New York, a indiqué, en citant des sources proches de ce parti, que les cinq Saoudiens avaient été "interpellés dans la nuit du 16 février".
"Les autorités saoudiennes doivent libérer immédiatement ces cinq hommes qui ont demandé début février la reconnaissance officielle de ce qui serait le premier parti politique du pays", a demandé HRW.
"Au moment où les peuples à travers le monde arabe exigent dans la rue plus de liberté, la police politique saoudienne semble déterminée à tuer dans l'œuf toute demande similaire", écrit Christoph Wilcke, chercheur en chef pour le Moyen-Orient de HRW, dans le communiqué.
Neuf Saoudiens avaient annoncé le 10 février, sur leur site web, la création du premier parti politique saoudien, bravant ainsi l'interdiction en place dans ce royaume ultra-conservateur.
Les militants ont baptisé leur mouvement "le parti de la nation islamique" et envoyé une lettre au roi Abdallah pour lui demander de le reconnaître, avaient-ils indiqué sur leur site, www.islamicommaparty.com.
Les neufs signataires, avocats, hommes d'affaires, professeurs et militants politiques, avaient précisé que leur parti visait à "contribuer à poursuivre le mouvement pacifique de réformes que toute la population attend".
Le groupe avait dit croire en "la liberté", au "pluralisme politique, à un transfert pacifique du pouvoir et au droit de la nation (islamique) à choisir ses gouvernements".